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Comment effectuer une reconversion professionnelle dans la restauration ?

Dressage de boeuf avec une sauce

Vous envisagez d’effectuer une reconversion professionnelle et vous souhaitez connaître les possibilités qui s’offrent à vous, en particulier dans le domaine de la restauration ? Cet article vous accompagne afin que vous puissiez monter un projet professionnel réalisable et adapté à vos envies et à vos compétences actuelles.

Se reconvertir, oui, mais dans quoi ?

Les personnes en quête de reconversion professionnelle sont souvent insatisfaites par leur profession actuelle, mais n’ont pas nécessairement une idée définie de la nouvelle carrière vers laquelle elles souhaitent s’orienter. Avant de se lancer dans une nouvelle formation ou dans un nouveau métier, il convient donc de bien réfléchir aux professions qui pourraient correspondre à son caractère, ses envies et ses compétences actuelles. 

Les salariés comme les demandeurs d’emploi peuvent effectuer un bilan de compétences, ce qui leur permet de bien définir leurs compétences personnelles et professionnelles. Le bilan de compétences peut être financé par le compte personnel de formation (CPF) du porteur de projet. Les demandeurs d’emploi ont par ailleurs accès au CEP (conseil en évolution professionnelle) de Pôle emploi, un dispositif gratuit dont l’objectif est de faire le point sur sa situation et d’établir un projet professionnel cohérent.

Enfin, une recherche personnelle et des prises de contact avec les professionnels des secteurs pouvant intéresser le porteur de projet permettront à ce dernier de se faire une meilleure idée de la profession et de si elle pourrait lui correspondre.

Le secteur de la restauration est-il accessible après n’importe quel métier ?

Toute personne qui le désire peut commencer à travailler dans le secteur de la restauration, peu importe ses précédents métiers ou son niveau de formation. Certains métiers de la restauration sont accessibles sans diplôme, et le porteur de projet peut faire valoir ses expériences passées, par exemple en gestion d’équipe, en gestion des stocks ou dans l’organisation d’évènements, afin de se faire embaucher sur un poste avec un certain niveau de responsabilité. Le milieu reste cependant compétitif malgré la crise sanitaire du covid-19, en particulier sur les postes à responsabilité, aussi une formation facilitera grandement l’accès à l’emploi.

Pourquoi quitter sa profession et se tourner vers la restauration (traditionnelle, collective, etc.) ?

Changer de carrière est un projet complexe et intimidant, mais qui peut également permettre à l’adulte de s’épanouir pleinement dans sa nouvelle profession. Le secteur de la restauration offre de très nombreuses opportunités de carrière, et l’adulte peut se tourner vers des métiers variés et enrichissants. S’il a un sens créatif développé et une envie de faire plaisir aux autres, le métier de cuisinier est fait pour lui. S’il a un grand sens du contact et un relationnel impeccable avec la clientèle, il peut se tourner vers la profession de maître d’hôtel. S’il aime la gestion d’entreprise, et donc la gestion humaine, administrative et fiscale d’un établissement, il peut décider d’ouvrir son propre restaurant. En bref, il y en a pour tous les goûts.

Les conditions de travail du secteur sont cependant difficiles, avec des journées longues, des horaires atypiques, du travail les weekends et les jours fériés et, selon le métier, des risques professionnels certains (coupures, brûlures, chutes de plain-pied, troubles musculosquelettiques, douleurs lombaires et articulaires, fatigue intense, burnout, stress, etc.).

Comment se reconvertir sans perte de salaire ?

Comment faire une reconversion en travaillant ?

Il est parfois possible, selon la formation choisie et son employeur actuel, de poursuivre son emploi salarié tout en suivant des études. Certaines formations peuvent par exemple être enseignées à distance, ce qui permet au salarié d’organiser ses études autour de son emploi et sans perturber ce dernier. Il est également possible de demander un aménagement de ses horaires auprès de son employeur afin de faciliter le suivi de sa formation, en particulier si une période de stage en entreprise est obligatoire. Le porteur de projet peut également essayer de négocier un passage au temps partiel afin d’alléger sa charge de travail et de pouvoir se concentrer sur ses études sans pour autant perdre l’entièreté de ses revenus.

Le cumul d’un emploi (à temps plein ou à temps partiel) et d’une formation professionnelle impose un rythme quotidien intense, mais assure au porteur de projet le maintien de sa sécurité financière.

Quelles sont les aides financières accessibles ? 

L’État propose plusieurs aides financières afin d’encourager la formation professionnelle des adultes déjà entrés dans la vie active :

  • S’il est demandeur d’emploi, l’adulte peut bénéficier du maintien et de la prolongation de ses allocations au chômage afin qu’il perçoive un revenu tout au long de sa formation.
  • S’il est démissionnaire, l’adulte peut bénéficier des allocations au chômage à condition d’avoir prévenu Pôle emploi de son projet de reconversion professionnelle avant sa démission et d’entamer toutes les démarches de formation dès ses premiers mois de chômage.
  • L’adulte peut demander une aide financière auprès du Conseil départemental ou du Conseil régional.
  • L’adulte peut bénéficier d’une aide financière s’il est demandeur d’emploi, en plus de ses allocations de chômage, en fonction de son projet et du coût de sa formation.

Par ailleurs, il est possible de financer tout ou une partie de sa formation grâce à son CPF.

Comment faire une alternance ?

La plupart des formations dans le secteur de la restauration sont accessibles par la voie de l’alternance. Ce mode d’enseignement consiste à alterner des cycles d’apprentissage en centre de formation et des cycles d’apprentissage directement en entreprise. L’alternance permet ainsi d’acquérir rapidement des compétences techniques et de mettre en pratique durant ses études toutes les connaissances et compétences apprises pendant les phases d’apprentissage théorique. Les étudiants ayant suivi leur formation en alternance bénéficient le plus souvent d’une très bonne insertion professionnelle. L’alternance leur offre également des opportunités d’emploi, et nombreux sont les jeunes diplômés qui se font embaucher par l’entreprise dans laquelle ils ont effectué leur alternance.

Les adultes en reconversion professionnelle doivent signer un contrat de professionnalisation et non un contrat d’apprentissage. Ils touchent alors une rémunération selon leur âge et leurs précédents diplômes :

  • Moins de 21 ans - 55 % du SMIC ou 65 % du SMIC s’ils sont titulaires d’un diplôme de niveau égal ou supérieur au bac.
  • De 21 à 25 ans - 70 % du SMIC ou 80 % du SMIC s’ils sont titulaires d’un diplôme de niveau égal ou supérieur au bac.
  • 26 ans et plus - Le salaire le plus élevé entre 100 % du SMIC et 100 % du salaire minimum conventionnel fixé pour le poste.

Quelle formation rapide pour une reconversion professionnelle dans l’hôtellerie-restauration (CAP cuisine, CAP commercialisation et services en hôtel-café-restaurant, etc.) ?

Le secteur de l’hôtellerie-restauration est vaste et comprend de nombreux métiers : cuisinier, chef de rang, maître d’hôtel, réceptionniste, gouvernant, directeur de restaurant, etc.

Parmi les multiples formations permettant de travailler dans le secteur de la restauration, certaines sont plus rapides que d’autres. Les Certificats d’aptitude professionnelle (CAP), Certificats de qualification professionnelle (CQP) et Titres professionnels (TP), par exemple, peuvent être complétés en un an voire moins par les adultes en reconversion professionnelle. Le porteur de projet peut ainsi se tourner vers :

  • Un CAP cuisine
  • Un CAP commercialisation et services en hôtel-café-restaurant
  • Un CAP production et service en restaurations (rapide, collective, cafétéria)
  • Un CQP assistant à la direction d’un restaurant
  • Un TP agent de restauration

Ceux qui sont prêts à suivre des études d’une durée plus longue peuvent préparer un bac pro cuisine, un bac pro commercialisation et services en restauration ou encore un bac techno sciences et technologies de l’hôtellerie et de la restauration (STHR).

Peut-on ouvrir un restaurant sans diplôme ?

Il est possible d’ouvrir un restaurant sans être titulaire d’un quelconque diplôme. Contrairement aux activités réglementées telles que la boucherie ou la boulangerie, l’entrepreneur n’a aucune obligation d’embaucher un professionnel diplômé afin d’exercer en tant que chef cuisinier. Il devra cependant suivre 2 formations afin de gérer son restaurant en conformité avec la loi :

  • La formation HACCP, relative aux normes d’hygiène et de sécurité alimentaire, et qui concerne l’hygiène du personnel, la gestion des déchets, l’entretien du matériel et des locaux, le respect de la chaîne du froid et de la chaîne du chaud, etc.
  • La formation liée à l’obtention du permis d’exploitation, obligatoire si l’entrepreneur compte proposer des boissons alcoolisées dans son restaurant. Cette formation permet d’obtenir un permis d’exploitation, lui-même nécessaire à l’acquisition d’une licence pour la vente d’alcool sur place ou à emporter. Le permis d’exploitation a une durée de validité de 10 ans et doit être renouvelé après ce délai.

Ces 2 formations sont de courte durée, 14 heures environ pour la formation HACCP et 20 heures environ pour le permis d’exploitation, et coûtent chacune entre 200 et 500 euros. Elles sont délivrées par un organisme agréé.

Quelles sont les activités quotidiennes d’un gérant de restaurant ?

Le gérant d’un restaurant, ou restaurateur, propriétaire de restaurant ou directeur de restaurant, est un chef d’entreprise devant faire preuve de grandes capacités organisationnelles afin d’assurer la bonne gestion quotidienne de son établissement.

Il a en effet la charge :

  • Des ressources humaines - Il s’occupe ainsi de l’embauche de nouveaux employés (évaluation des besoins humains, rédaction des fiches de poste, publication en ligne, entretiens de recrutement, démarches liées à l’embauche du nouveau salarié), de la formation professionnelle, de l’accueil d’apprentis ou de stagiaires, de la mise en œuvre de mesures pour renforcer la sécurité de ses employés, etc.
  • De la production - En relation avec le chef cuisinier s’il n’est pas lui-même aux cuisines, il choisit les menus, définit les ingrédients, contacte les fournisseurs, négocie les contrats d’approvisionnement, organise les équipes en cuisine et les équipes de service en salle, veille à la bonne répartition des tâches sur le planning selon les disponibilités et les compétences de chacun, met en place des procédures de suivi des stocks afin de limiter le gaspillage alimentaire, etc.
  • De la cuisine, lorsqu’il est chef cuisinier - Il dirige ses équipes de production, élabore des mets selon la carte du restaurant, veille à l’excellente qualité gustative et esthétique de ses plats, le tout en respectant rigoureusement les règles d’hygiène et de sécurité alimentaire en vigueur dans le milieu.
  • De la gestion administrative - S’il n’externalise pas la comptabilité de son entreprise, il gère tous les aspects comptables, effectue toutes les démarches administratives nécessaires en temps et en heure, établit un budget prévisionnel pour l’année, vérifie les comptes, anticipe les projets de développement du restaurant dans la gestion de la trésorerie, gère les valorisations de salaire et les primes de ses employés, etc.
  • De la gestion commerciale - Il met en œuvre une politique d’accueil et de service client et veille à la bonne satisfaction de la clientèle, il implémente des offres promotionnelles afin d’attirer et de fidéliser de nouveaux clients, il gère la communication du restaurant sur les réseaux sociaux, les flyers, le site internet, etc., il se montre proactif afin de faire connaître son restaurant auprès de la presse, des collectivités territoriales, des agences touristiques, etc.

Selon la taille de son établissement, le gérant d’un restaurant est secondé par une multitude de collaborateurs. Il travaille ainsi en lien étroit avec son chef cuisinier, son chef barman, son sommelier ou encore son maître d’hôtel. 

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