MAPA, l'assureur dédié aux professionnels de l'alimentaire
L'assureur dédié aux professionnels de l'alimentaire

Ouvrir un brunch : le guide

Les brunchs ont depuis plusieurs années déjà bien intégré les habitudes de consommation des Français, et les bons restaurants de brunch sont particulièrement prisés. Vous envisagez d’ouvrir un établissement de ce type ? Ce guide est là pour vous accompagner, de la réalisation de votre étude de marché aux démarches administratives à effectuer, en passant par la rédaction du business plan et l’analyse de la réglementation en vigueur.

Qu’est-ce qu’un brunch exactement ?

Le brunch est un type de repas particulier, qui correspond à un mélange entre le petit-déjeuner et le déjeuner. Il se prend entre la fin de la matinée et le début de l’après-midi, et on y trouve toutes sortes de mets et de boissons : thé, café, jus de fruits, tartines, confitures, viennoiseries, crêpes, mais également des œufs, de la charcuterie (saucisses, bacon, etc.), de la viande (rôtis, volailles, etc.), du poisson, des fromages, etc. Cette tradition culinaire vient des États-Unis et a rapidement trouvé ses marques en France.

Le brunch est un moment convivial, placé sous le signe du partage. Les restaurants spécialisés dans le brunch proposent le plus souvent cette formule sous forme de buffet, bien que certains établissements conservent la structure plus traditionnelle du menu. Afin de véhiculer une atmosphère chaleureuse et joviale, les restaurants peuvent proposer divers services, par exemple des concerts avec des musiciens locaux.

Le terme « brunch » est issu de la contraction des mots anglais « breakfast » (petit-déjeuner) et « lunch » (déjeuner).

Quel diplôme faut-il pour ouvrir un restaurant ?

S’il n’est pas nécessaire de détenir un diplôme pour ouvrir son propre restaurant et devenir restaurateur, il existe de très nombreuses formations permettant d’acquérir le savoir-faire indispensable au métier :

  • Le CAP cuisine
  • Le TP cuisinier
  • Le Bac pro commercialisation et services en restauration
  • Le Bac pro cuisine
  • Le BP arts du service et commercialisation en restauration
  • Le BP arts de la cuisine
  • Le BTS management en hôtellerie-restauration (Option A - Management d’unité de restauration, ou Option B - Management d’unité de production culinaire)
  • La LP métiers des arts culinaires et des arts de la table
  • La LP organisation et gestion des établissements hôteliers et de restauration
  • Le CQP responsable de point de restauration
  • Le CQP assistant d’exploitation spécialisations restauration et hébergement
  • Le CQP exploitant en restauration
  • Le CQP assistant à la direction d’un restaurant
  • Le CQP cuisinier

Le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) est une formation de niveau 3, qui permet une insertion professionnelle rapide. Souvent préparé en apprentissage, il dure un an, 2 ans ou 3 ans selon le profil de l’étudiant. 

Le bac pro est une formation de niveau 4, c’est-à-dire de niveau équivalent à celui d’un bac général ou technologique. Il se prépare en 3 ans, 2 si l’étudiant détient déjà un CAP dans le secteur. Il forme des professionnels qualifiés.

Le brevet professionnel (BP) est une formation de niveau 4, qui se prépare en 2 ans après un CAP. Ce diplôme atteste de la maîtrise du métier par son titulaire, ainsi que de ses compétences en gestion d’entreprise.

Le brevet de technicien supérieur (BTS) est une formation de niveau bac +2. Elle se prépare en 2 ans après le bac. Le recrutement est sélectif, et les titulaires de ce diplôme sont des professionnels très qualifiés, capables de débuter leur carrière à des postes à responsabilité.

La licence professionnelle (LP) est une formation de niveau bac +3. Elle se prépare en un an, 2 ans ou 3 ans selon le parcours de l’étudiant. Les titulaires de ce diplôme sont des professionnels compétents et spécialisés, bénéficiant d’une insertion professionnelle rapide.

Le certificat de qualification professionnelle (CQP) est un diplôme non reconnu par l’État, mais reconnu par les branches professionnelles correspondantes. Cette formation professionnelle (ou formation continue) à destination des adultes a pour objectif de former rapidement, en quelques mois à un peu plus d’un an, des professionnels dans un secteur particulier. Les CQP sont particulièrement appréciés par les adultes en quête de reconversion professionnelle. Ils sont délivrés par des organismes divers, notamment par des entreprises du secteur privé, qui peuvent proposer un emploi à la clé.

Bien définir son concept (emplacement, formules, services, etc.)

L’ouverture d’un restaurant, quel qu’il soit, nécessite avant toute chose de bien réfléchir à son concept et à son emplacement :

  • L’entrepreneur souhaite-t-il se concentrer exclusivement sur des repas de type brunch, ou compte-t-il ouvrir son établissement le soir ?
  • Souhaite-t-il mettre en place un buffet, proposer ses plats sous forme de menu, ou les 2 ? Quels types de formules envisage-t-il de mettre en place ? 
  • Quel type de nourriture compte-t-il cuisiner ? S’agit-il d’une nourriture spécialisée (par exemple de la cuisine italienne, grecque, etc., de la cuisine végétarienne, de la cuisine du terroir, de produits exclusivement locaux et de saison) ?
  • Quels services souhaite-t-il proposer (livraison à domicile, services de traiteur, etc.) ? 
  • Compte-t-il organiser des évènements particuliers dans son restaurant, par exemple des expositions d’artistes locaux, des concerts le dimanche, etc. ?
  • Quels seraient les jours et les horaires d’ouverture ? L’entrepreneur envisage-t-il d’ouvrir les weekends ?
  • Quelle ambiance souhaite-t-il véhiculer dans son restaurant ? Quel type d’agencement et de décoration doit-il mettre en place pour y parvenir ?
  • Où compte-t-il s’implanter ? En centre-ville ou en zone urbaine ? S’agit-il d’une zone piétonne ou d’une zone passante ? D’un emplacement à proximité de résidences ou de bureaux ? Quelle est la clientèle type dans la zone de chalandise ? Cette clientèle est-elle en adéquation avec le concept choisi ?

Faire son étude de marché

L’étude de marché est une étape incontournable pour toute création d’entreprise. Elle sert à mieux définir son concept et à s’assurer qu’il existe bien une place sur le marché, à court, moyen et long terme, pour l’établissement. 

L’entrepreneur peut faire appel à un prestataire extérieur afin de réaliser son étude de marché. Il peut s’agir d’un cabinet d’experts-comptables, d’un cabinet d’experts financiers, ou encore d’un cabinet d’experts en entreprise. Le coût d’une telle prestation varie selon le professionnel et le projet, et peut ainsi s’élever de 2 000 à 7 000 euros. L’entrepreneur peut également se faire accompagner par des organismes spécialisés tels que la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) ou le Réseau Entreprendre. Ces organismes, pour un coût moindre, aideront l’entrepreneur dans la réalisation de son étude de marché. Enfin, l’entrepreneur peut faire appel à des étudiants en école de commerce et leur proposer de réaliser son étude de marché dans le cadre de l’un de leurs projets professionnels. Ce service peut être gratuit ou avoir un coût faible, mais la qualité de l’étude ne sera pas garantie, les étudiants étant encore en formation et généralement inexpérimentés.

L’entrepreneur peut également réaliser lui-même son étude de marché. Il a pour cela de nombreux outils à sa disposition :

  • Des recherches sur internet, à condition de bien s’assurer que les sources sont fiables
  • Des questionnaires en ligne à l’attention de la population générale, de restaurateurs dans d’autres régions, etc.
  • Des questionnaires sur papier à l’attention de la concurrence ainsi qu’à l’attention des passants dans la zone de chalandise visée
  • Des enquêtes de terrain, notamment auprès des concurrents, pour mieux connaître leurs pratiques et expérimenter leurs produits et services du point de vue de la clientèle
  • Des entretiens téléphoniques avec des professionnels du secteur, notamment d’autres restaurateurs, des syndicats, des organismes publics ou semi-publics tels que la chambre de commerce et d’industrie, etc.

L’étude de marché consiste à répondre à des questions concernant le marché, la clientèle, la concurrence, l’offre et la stratégie commerciale de l’entreprise :

  • Quelle est la situation du secteur de la restauration ? Quel est le chiffre d’affaires global du marché des restaurants traditionnels ? De celui des restaurants proposant des brunchs ? Quelles sont les évolutions de ce chiffre d’affaires au cours de ces dernières années ? Combien enregistre-t-on de créations et de fermetures d’entreprise ? Ces chiffres sont-ils en baisse ces dernières années ? En hausse ? Stagnants ? Quel est le contexte réglementaire ? Y a-t-il eu des avancées technologiques dans le secteur ? Quelles sont les nouvelles tendances ? Y a-t-il des changements de réglementation à prévoir ?

  • Qui sont les clients cibles du restaurant de brunch ? Qui sont les clients présents dans la zone de chalandise ? Quel est leur pouvoir d’achat ? Combien dépensent-ils en moyenne par repas au restaurant ? Quelle est leur catégorie socioprofessionnelle ? Où travaillent-ils ? Où vivent-ils ? Où étudient-ils ? Comment se déplacent-ils ? Quelles sont leurs habitudes de consommation ? Quels sont leurs besoins ? Ces besoins sont-ils déjà satisfaits par la concurrence ? Quelles sont leurs attentes ? Quand se rendent-ils au restaurant (quel jour de la semaine, quelle heure) ? À quelles occasions ? Sont-ils intéressés par des régimes spéciaux (végétarien, végan, sans gluten, etc.) ?

  • Quels sont les concurrents de l’établissement ? Quel est leur chiffre d’affaires ? Leur effectif ? Leur statut juridique ? Quelle est leur offre ? Quels prix pratiquent-ils ? Quelle est leur politique commerciale ? Proposent-ils des formules spécifiques ? Que contient leur offre brunch ? Les consommateurs sont-ils satisfaits ? Quelles difficultés les concurrents rencontrent-ils ? Quels sont leurs points forts ? Quels points pourraient-ils améliorer et comment ? Qui sont leurs fournisseurs de marchandises et matières premières ? Ont-ils des partenariats avec des entreprises environnantes ?

  • Quel type de cuisine l’entrepreneur compte-t-il proposer ? Quels plats spécifiques ? Quels seront les principaux ingrédients et comment seront-ils approvisionnés ? Qui seront les fournisseurs du restaurant ? Quels prix pratiquent-ils ? Quelle sera la qualité des repas proposés ? Quel sera leur prix ? Quel sera le concept du brunch proposé par le restaurant ? Comment sera effectué le service ? Le brunch sera-t-il présenté sous forme de buffet ? Y aura-t-il des concerts, des expositions, des évènements spécifiques ? Qui seront les intervenants ? Quels seront les services annexes ? Le restaurant proposera-t-il un service de livraison à domicile ? Un service de commande en ligne ? Aura-t-il une activité de traiteur en parallèle ? Si oui, propose-t-il des services de sonorisation, décoration de salle, etc. ? 

  • Comment l’entrepreneur compte-t-il faire la promotion de son restaurant ? Envisage-t-il de mettre en place une campagne de publicité sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, etc.) ? De distribuer des flyers ? De coller des affiches ? De contacter la presse et de publier une annonce dans les journaux locaux ? Mise-t-il sur le bouche-à-oreille pour gagner de nouveaux clients ? Compte-t-il attirer de nouveaux clients grâce à sa devanture, sa terrasse, les menus affichés à l’extérieur pour les passants ? Quelle sera l’identité visuelle du restaurant (logo, charte graphique, etc.) ? Quelle image de marque l’entrepreneur souhaite-t-il véhiculer ? Quelles seront les valeurs mises en avant ? Comment le restaurateur compte-t-il fidéliser sa clientèle (carte de fidélité, accueil personnalisé, promotions sur un prochain passage, etc.) ? 

Rédiger son business plan

Le business plan est un document résumant le projet de l’entrepreneur, ses objectifs et les moyens qui seront mis en place pour y parvenir. Il doit être présenté de façon claire et concise, dans un langage accessible aux personnes qui ne sont pas familières avec le secteur de la restauration, et toutes les données financières doivent être détaillées et justifiées.

Il contient plusieurs parties :

  • La présentation de l’entreprise (nom, statut juridique, associés, capital social, etc.)
  • La présentation de l’équipe dirigeante (expérience professionnelle, valeurs, vision de l’entreprise, etc.)
  • La présentation des effectifs (chaque poste de travail, qualifications ou compétences requises, etc.)
  • La présentation du local commercial et de l’emplacement
  • La présentation du concept du restaurant et de son offre détaillée
  • La présentation de sa stratégie marketing
  • Les données financières (chiffre d’affaires prévisionnel, seuil de rentabilité, plan de financement, etc.)

Il ne faut pas hésiter à faire relire son business plan par un proche, si possible quelqu’un qui ne connaît pas ou que peu le secteur de la restauration.

Rechercher des financements

Une fois le business plan rédigé, l’entrepreneur peut contacter les banques et autres investisseurs publics ou privés afin de sécuriser les fonds nécessaires à l’ouverture de son restaurant. Il lui faudra défendre son projet et notamment sa viabilité sur le long terme, et mettre en avant la rentabilité future de son établissement.

Si les banques estiment que les risques inhérents à ce projet entrepreneurial sont acceptables et que leur investissement sera rentable pour elles, elles accorderont un crédit professionnel à l’entrepreneur à condition que ce dernier dispose d’un apport personnel de 20 à 30 % du montant total du budget de création d’entreprise. 

L’apport personnel constitue une garantie pour les banques :

  • Il permet de répartir les risques et de limiter les pertes de la banque en cas de faillite.
  • Il permet de s’assurer que l’entrepreneur soit totalement investi dans le projet.

Si l’entrepreneur ne dispose pas d’un patrimoine personnel suffisant pour constituer son apport, il peut bénéficier d’aides diverses :

  • L’entrée au capital d’un nouvel associé, qui pourra apporter les fonds nécessaires.
  • L’aide des proches sous la forme de dons ou de prêts d’argent, ces derniers pouvant être encadrés par un professionnel, par exemple un notaire, ou grâce à une reconnaissance de dette.
  • Le financement participatif, aussi nommé crowdfunding, qui consiste à récolter de très nombreuses sommes d’argent d’un faible montant. Les contributeurs reçoivent des contreparties sous la forme de réductions, d’un repas gratuit, d’une prise de participation dans la société, etc.
  • Le prêt d’honneur, accordé par France Initiative ou Réseau Entreprendre. Il s’agit d’un prêt sans garantie ni intérêt, qui a un fort effet de levier auprès des banques. 
  • La garantie égalité femmes, qui vise à aider les femmes entrepreneuses dans leur projet de création, reprise, ou développement d’entreprise.
  • Des éventuelles subventions régionales, départementales ou communales, par exemple si la ville cherche à redynamiser ses quartiers.

Réaliser ses démarches de création d’entreprise

L’entrepreneur doit réaliser un certain nombre de démarches administratives afin de créer son entreprise. Ces démarches varient en fonction de la forme juridique choisie. Elles sont par exemple simplifiées dans le cas de la création d’une microentreprise ou d’une entreprise individuelle : l’entrepreneur doit simplement domicilier son siège social, se faire connaître auprès des bureaux de La Poste et immatriculer son entreprise auprès du Registre National des Entreprises (RNE). Cette démarche est à effectuer auprès du guichet unique des entreprises. Suite à cette immatriculation, l’entrepreneur recevra son numéro de Siren (Système d’identification du répertoire des entreprises), son numéro de Siret (Système d’identification du répertoire des établissements) ainsi que son code APE (activité principale exercée). Enfin, il devra se procurer les différents registres obligatoires.

Dans le cas d’une société, l’entrepreneur devra également ouvrir un compte bancaire professionnel, déposer le capital social de l’entreprise, nommer un ou plusieurs dirigeants, déclarer les bénéficiaires effectifs, rédiger les statuts de l’entreprise et les déposer auprès des impôts, publier l’avis de constitution de la société sur un support d’annonces légales et enfin souscrire à une assurance.

En fonction du statut juridique choisi, le coût de ces démarches varie. Si le restaurateur s’installe en tant que micro-entrepreneur, les frais de création d’entreprise sont gratuits. Ils sont de 24,08 euros dans le cas d’une entreprise individuelle. Enfin, si l’entrepreneur décide de créer une société, par exemple une EURL, une SARL, une SASU ou une SAS, il devra payer différentes formalités administratives :

  • 37,45 euros pour la création de son entreprise.
  • 21,41 euros pour la déclaration des bénéficiaires effectifs de la société.
  • Des coûts variables pour la publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales. Ces coûts dépendent du statut juridique choisi (ils sont les moins chers pour une EURL et les plus chers pour une SAS) ainsi que du département de domiciliation de l’entreprise. Il faudra ainsi prévoir entre 118 euros HT et 226 euros HT de frais de publication.

Bien respecter la réglementation en vigueur

La licence en débit de boissons

Dès lors qu’il propose une consommation d’alcool sur place, le restaurateur doit détenir une licence en débit de boissons adaptée. Dans le cas d’un restaurant, on parle :

  • De petite licence de restaurant, pour la vente des alcools du 3e groupe, c’est-à-dire les bières, les vins et les cidres ;
  • De licence de restaurant, pour la vente de tous les alcools autorisés en France (alcools du 3e, 4e et 5e groupe).

Attention, si le restaurant exerce une activité de bar et vend des boissons en dehors des repas, son gérant doit être titulaire :

  • D’une licence III, pour les vins, les bières et les cidres ;
  • D’une licence IV, pour tous les alcools commercialisés en France.

L’entrepreneur n’aura alors pas besoin d’obtenir une licence de restaurant ou une petite licence de restaurant.

Afin d’obtenir cette licence, l’entrepreneur doit :

  • Être majeur ou mineur émancipé
  • Ne pas être placé sous tutelle
  • Ne pas avoir été condamné pour proxénétisme ou pour un crime de droit commun au cours de son existence
  • Ne pas avoir été condamné pour vol, arnaque, fraude fiscale, abus de confiance, etc. au cours des 5 dernières années
  • Être titulaire du permis d’exploitation adéquat

Le permis d’exploitation est délivré par un organisme agréé après une formation de 20 heures, soit environ 2 jours et demi. Cette formation doit obligatoirement être suivie en présentiel. Elle couvre divers sujets concernant la réglementation en vigueur, notamment la prévention et la lutte contre l’alcoolisme, la répression de l’ivresse publique, la protection des mineurs, la lutte contre le bruit, le cadre légal concernant les stupéfiants ou encore les grands principes de la responsabilité civile et pénale.

Le permis d’exploitation est valable 10 ans et devra être renouvelé à cette échéance, après une formation de 6 heures cette fois.

Une fois qu’il a obtenu son permis d’exploitation, l’entrepreneur peut effectuer une déclaration préalable en mairie, au moins 15 jours avant l’ouverture de son établissement.

Il est à noter que les communes ne peuvent délivrer qu’un nombre limité de licences. Ainsi, l’entrepreneur devra bien se renseigner sur la possibilité d’obtenir une licence en débit de boissons au sein de la commune souhaitée avant de créer son entreprise.

L’installation d’une terrasse

Afin d’installer une terrasse sur l’espace public, l’entrepreneur doit obligatoirement détenir une autorisation d’occupation temporaire du domaine public, plus exactement un permis de stationnement. Cette autorisation est à demander auprès de la commune, et les formalités à effectuer varient d’une ville à l’autre. 

Le coût du permis de stationnement dépend de la commune, de la surface occupée ainsi que de l’attractivité commerciale de l’emplacement.

Le restaurateur qui installe une terrasse sur l’espace public sans détenir le permis de stationnement nécessaire s’expose à une amende de 1500 euros.

Les restaurants ouverts le dimanche

Tous les restaurants, cafés et hôtels peuvent ouvrir le dimanche sans aucune restriction d’horaire, et ce sans autorisation préalable. Ils doivent cependant obligatoirement mentionner le travail le dimanche dans le contrat de travail des salariés concernés.

Le titre de maître restaurateur

Parce que l’activité de restaurateur est ouverte à tous sans condition de diplôme, il peut être judicieux de se démarquer de la compétition, notamment grâce à l’obtention du titre de Maître restaurateur. Il s’agit du seul titre délivré par l’État pour les restaurateurs, et il garantit aux clients :

  • Une cuisine entièrement faite maison
  • Une cuisine authentique
  • D’excellentes compétences professionnelles de la part du restaurateur
  • Un bon accueil des clients
  • Une excellente hygiène

Afin d’obtenir ce titre, il faut répondre à un cahier des charges contenant plus de 30 critères, qui sera vérifié par un organisme agréé sur demande du restaurateur. Le titre de Maître restaurateur est valable 4 ans et peut être indéfiniment renouvelé. Les Maîtres restaurateurs peuvent apposer la plaque officielle liée à leur titre et utiliser le logo associé sur tous leurs supports de communication, ainsi que sur leur menu, sur la devanture de leur établissement, etc.

Les normes ERP

Les restaurants sont des Établissements Recevant du Public (ERP). À ce titre, ils doivent respecter les normes ERP en vigueur. Ces normes portent sur 2 éléments :

  • L’accessibilité - Le restaurant brunch et sa salle de restauration doivent être facilement accessibles pour les personnes en situation de handicap, les personnes âgées, les femmes enceintes ou encore les personnes avec une poussette.
  • La sécurité incendie - Le restaurant brunch doit être équipé d’un système d’alarme incendie aux normes, d’un éclairage d’urgence, d’issues de secours clairement indiquées, de portes coupe-feu, d’extincteurs, etc. Ses installations électriques doivent être régulièrement vérifiées par des professionnels certifiés.

La formation HACCP

S’il n’est pas titulaire d’un diplôme en restauration, l’entrepreneur devra obligatoirement suivre une formation HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point). Cette méthode vise à prévenir et identifier les potentiels dangers des différentes pratiques du restaurant et de son personnel. L'attestation est délivrée par un organisme agréé suite à une formation d’environ 14 heures. Elle coûte entre 200 et 500 euros selon l’organisme.

À noter que si l’entrepreneur emploie un salarié diplômé en restauration ou ayant déjà suivi cette formation, il n’a pas l’obligation de se former. 

Les normes d’hygiène et de sécurité alimentaire

Les membres du personnel doivent respecter des codes d’hygiène stricts et ainsi veiller à toujours porter une tenue propre, une coiffe et des gants adaptés à la manipulation de denrées alimentaires. Ils doivent régulièrement se laver les mains, en particulier après un passage aux sanitaires, après avoir manipulé certaines matières premières (par exemple les produits laitiers ou les œufs), après avoir manipulé des déchets, ainsi qu’à chaque reprise du travail. Ils doivent veiller à ne jamais poser d’effet personnel sur les plans de travail de la cuisine. Tout membre du personnel malade ou présentant une plaie ouverte n’a pas le droit de manipuler des denrées alimentaires.

Les zones de travail dites sales, telles que la plonge ou les bacs à déchets, doivent être séparées des zones de travail dites propres, c’est-à-dire les zones de préparation des plats et de stockage des denrées alimentaires. L’ensemble des locaux doit être régulièrement nettoyé avec des produits d’entretien adaptés à chaque type de surface. Tous les produits d’entretien doivent être stockés séparément des produits alimentaires. Le local poubelle doit être facilement accessible, afin de ne pas avoir à traverser les cuisines avec ses déchets. Les poubelles doivent être régulièrement vidées et entretenues. Les cuisines doivent être équipées d’un système de ventilation efficace et qui ne mélange pas l’air des zones sales avec celui des zones propres. Les légumes doivent être lavés dans un lavabo différent de ceux utilisés pour le lavage des mains.

Le restaurant doit régulièrement effectuer des opérations de dératisation.

La chaîne du froid ne doit jamais être rompue. Il est strictement interdit de recongeler un produit ayant été décongelé une première fois ou de décongeler un produit à l’air libre. Toutes les denrées alimentaires doivent être conservées dans des conditions optimales.

La tranquillité du voisinage

Les installations techniques du restaurant doivent respecter la tranquillité du voisinage, et donc être correctement isolées.

Quel budget pour ouvrir un brunch ?

De nombreux éléments sont à prendre en compte lors du calcul du budget nécessaire à l’ouverture d’un brunch. On peut ainsi citer :

  • Le coût du local commercial (qui dépendra de l’emplacement, de la surface et des travaux à effectuer)
  • Le coût du matériel (équipement de cuisine, mobilier en salle de restauration, équipement de sonorisation, scène pour les musiciens, caisse enregistreuse, matériel informatique, équipement d’entretien, etc.)
  • Le coût du premier stock de matières premières
  • Les frais comptables
  • Le coût du permis d’exploitation
  • Le coût de la formation HACCP
  • Les frais d’embauche du personnel
  • Les frais liés à la communication (création d’une identité visuelle, d’un site web, etc.)
  • Les frais d’assurance

Comment ouvrir un restaurant de brunch avec un petit budget ?

Les plus gros postes de dépenses lors de l’ouverture d’un restaurant sont le local commercial et l’achat du matériel. Un entrepreneur qui souhaite ouvrir son propre établissement avec un petit budget devra donc chercher un local commercial abordable, généralement dans une zone peu attractive. L’idéal consiste à miser sur un emplacement qui gagnera en valeur par la suite, par exemple avec la construction aux alentours d’une résidence, d’un centre commercial, d’une usine, etc.

Plus le local a une petite surface, plus l’entrepreneur limitera ses dépenses. Il faudra alors jouer sur l’ambiance et la décoration pour faire de sa salle de restauration un espace intimiste et chaleureux.

L’entrepreneur peut également effectuer des économies en achetant du matériel d’occasion plutôt que du matériel neuf. Il faudra dans ce cas bien veiller à vérifier l’état du matériel avant son achat, et si possible à le tester afin de s’assurer qu’il n’existe aucun vice caché. 

Vous souhaitez ouvrir votre propre restaurant ? 

Commencez par télécharger notre livre blanc !

telecharger-livre-blanc-ouvrir-restaurant-660x356-VF

Articles complémentaires sur les différents types de restaurants