Logo MAPA Assurances Mutuelle d'Assurance de la Boulangerie

Combien d'apport pour acheter une boulangerie-pâtisserie ?

Présentoir à pains en boulangerie

Créer ou reprendre une boulangerie est le rêve de nombreuses personnes, mais ce projet demande un investissement financier considérable. Les banques accordent des prêts, mais demandent à l'entrepreneur un apport personnel parfois difficile à rassembler. Quel est le montant de cet apport et comment le constituer ?

Les différents types de boulangeries-pâtisseries

Afin de mieux cerner le budget nécessaire pour votre projet, il convient de distinguer les différents types de commerce dans le secteur de la boulangerie-pâtisserie.

La boulangerie-pâtisserie classique

Il s'agit de la boulangerie artisanale telle que nous la connaissons tous. Ce petit commerce de proximité, très prisé des villes puisqu'il permet de nettement dynamiser les quartiers et le centre-ville, est au cœur du mode de vie français. Généralement gérée par l'artisan boulanger lui-même, l'entreprise produit son pain, ses pâtisseries, viennoiseries et autres sur place, à partir de matières premières que le boulanger transforme.

Pour pouvoir bénéficier de l'appellation « boulangerie-pâtisserie », il faut détenir un diplôme en boulangerie-pâtisserie reconnu par l'État ou employer quelqu'un détenant ce diplôme.

La boulangerie-pâtisserie en franchise

Elle demandera le même investissement qu'une boulangerie classique, avec un montant supplémentaire pour le droit d'entrée de franchise. Ce coût additionnel s'explique par le fait que l'entrepreneur exploite un modèle économique existant et ayant déjà fait ses preuves, avec une renommée qui apportera automatiquement un certain flux de clientèle, et ce dès l'ouverture du commerce. Le droit d'entrée peut s'élever à plusieurs dizaines de milliers d'euros selon la franchise.

L'apport initial demandé sera donc nécessairement plus élevé que celui d'une boulangerie artisanale non franchisée, mais le démarrage de l'entreprise sera en contrepartie sécurisé, avec un chiffre d'affaires plus stable dès les premiers mois.

Le terminal de cuisson

Le projet entrepreneurial peut également consister en une création ou une reprise d'un simple point de vente, également nommé terminal de cuisson. Ce type de commerce ne produit pas le pain lui-même, mais propose des produits préfabriqués qui ont été réchauffés ou cuits sur place lorsque nécessaire. L'équipement à prévoir sera donc différent de celui d'une boulangerie-pâtisserie classique, puisqu'il s'agira essentiellement de fours pour réchauffer les produits et non plus de matériel de production.

À noter qu'il n'est pas nécessaire d'être artisan-boulanger ou d'employer un boulanger de métier pour ouvrir ou reprendre un terminal de cuisson. Puisque les produits ne sont pas fabriqués sur place et simplement réchauffés ou cuits, il n'y a en effet pas besoin de détenir un diplôme en boulangerie-pâtisserie pour les vendre.

Quel budget pour ouvrir une boulangerie ?

Qu'il s'agisse d'une création ou d'une reprise de boulangerie-pâtisserie, ce projet entrepreneurial demande un investissement financier important. La boulangerie est en effet un commerce très demandeur en matériel, avec la nécessité de s'équiper de machines onéreuses pour la fabrication du pain, des viennoiseries, des pâtisseries, des gâteaux et autres produits vendus par l'entreprise, par exemple des sandwichs et des pizzas si la boulangerie propose également un service de restauration rapide.

L'équipement peut être divisé en trois catégories :

  • Le matériel de fabrication (four, diviseuse, façonneuse, chambre de fermentation, chambre froide, petit matériel, etc.)
  • Le matériel de nettoyage (plonge et lave-batterie)
  • Le matériel de vente (caisse enregistreuse, présentoir à pain, trancheuse à pain, vitrine réfrigérée, vitrine à gâteaux, etc.)

Le budget dédié à l'équipement varie selon la qualité souhaitée, les différentes fonctionnalités, ou encore la quantité de production envisagée. Il faut ainsi compter entre 60 000 € et 250 000 € pour s'équiper de matériel neuf, sachant qu'il est tout à fait possible d'acquérir des équipements d'occasion ou à prix bradés.

Lors d'une reprise de boulangerie, le matériel est inclus dans le fonds de commerce. Il conviendra cependant de veiller à son bon état, au risque de se retrouver avec un équipement défectueux, à remplacer alors que ces frais n'étaient pas prévus dans le budget initial.

Il faut par ailleurs s'assurer du bon état du local. Les travaux de réhabilitation, de mise aux normes ou encore d'embellissement peuvent très vite entraîner des frais conséquents, qu'il ne faut pas négliger dans son plan de financement. Il faudra également reverser un droit de bail et éventuellement un pas-de-porte lors de la signature du contrat de bail.

Il existe enfin des frais annexes à ne pas oublier lors de la planification du projet :

  • Le coût des formalités administratives, qui varie selon le statut de l'entreprise choisi (frais d'immatriculation au Répertoire des Métiers, frais d'immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés, éventuels frais de publication dans un journal d'annonces légales, frais de rédaction des statuts, etc.)
  • Les frais d'embauche, sauf en cas de reprise d'un fonds de commerce disposant déjà de toute la masse salariale souhaitée
  • Les assurances professionnelles
  • L'éventuel budget de communication (création de site web, de l'identité visuelle de l'entreprise, avec son logo, sa charte graphique, son slogan, création de flyers, création de plaquettes commerciales, etc.)
  • L'éventuel dépôt de la marque
  • L'éventuel achat et intégration d'un logiciel spécialisé, par exemple pour la gestion de la comptabilité
  • Les frais de rédaction du business plan et de l'étude de marché si vous souhaitez faire appel à des cabinets spécialisés
  • Le stock de départ de matières premières
  • Le besoin en fonds de roulement pour permettre à l'entreprise d'avoir un démarrage serein

Au total, le budget de création ou de reprise d'une boulangerie-pâtisserie peut s'élever jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros, qu'elle soit franchisée ou non.

Combien d'apport faut-il pour un projet de boulangerie ?

L'apport moyen demandé par les banques

Dans la grande majorité des cas, l'achat ou la reprise d'une boulangerie nécessite de faire appel à des investisseurs, et notamment des banques. Ces institutions accordent des crédits professionnels à condition que le projet leur semble viable et rentable, et à condition de répartir les risques. Pour l'entrepreneur, cela signifie proposer un apport personnel afin de soutenir une partie financière du projet et de rassurer les banques : si l'entreprise doit fermer, la banque ne sera pas seule à porter le coût financier de cet échec. Il s'agit également d'une garantie d'engagement de l'entrepreneur, qui met en jeu une partie de son patrimoine personnel dans l'espoir que son projet entrepreneurial réussisse.

L'apport moyen demandé par les banques varie entre 20 et 30 % du budget total. Dans le cadre d'une ouverture de boulangerie-pâtisserie ou d'un rachat de fonds de commerce, le budget initial se chiffre bien souvent à plusieurs centaines de milliers d'euros. L'apport personnel varie en conséquence et atteint parfois plus de 100 000 €, notamment pour les boulangeries en franchise.

Acheteur ou repreneur de boulangerie, même apport ?

On peut à juste titre se demander si l'achat et la reprise d'une boulangerie exigent un même investissement financier. Lors d'une création d'entreprise, il faut acheter un équipement neuf, embaucher du nouveau personnel, etc. Cependant, lors d'une reprise d'entreprise, l'entrepreneur rachète un matériel d'occasion mais également la renommée du commerce, ses clients, ses contrats de fournisseur et de distribution s'ils existent. Le budget peut donc varier selon s'il s'agit d'une création ou d'une reprise, selon l'état des locaux, la localisation, etc.

Dans tous les cas, les banques demanderont le même pourcentage d'apport personnel, entre 20 et 30 %, afin d'accorder un crédit professionnel.

Comment ouvrir sa propre boulangerie sans apport ?

L'apport demandé étant souvent important, il arrive que l'entrepreneur n'ait pas suffisamment de fonds personnels pour négocier un crédit professionnel auprès des banques. Il peut alors faire appel à d'autres sources de financement pour se constituer un apport qui lui permettra d'obtenir un prêt bancaire :

  • Le financement participatif, ou crowdfunding - De plus en plus répandue, cette méthode permet à des particuliers de contribuer à la réalisation de votre projet via des plateformes de crowdfunding. Ils peuvent ainsi financer votre boulangerie sous forme de don, de prêt ou d'entrée au capital. L'objectif de ce type de financement est de toucher le plus de personnes possible, car les financements individuels sont généralement peu élevés. C'est l'ensemble des sommes récoltées auprès du plus grand nombre qui permettra de constituer un apport suffisant pour faire levier auprès des banques.
  • Le love money - Également sous forme de don, de prêt ou d'entrée au capital, il permet à un proche (ami, conjoint, membre de votre famille) de vous aider à financer partiellement votre projet. Le montant proposé est souvent plus élevé que les montants individuels du crowdfunding. Attention cependant à bien cadrer l'échange afin d'éviter les dissentions et éventuels litiges avec votre proche.
  • Les aides financières - Elles peuvent prendre de nombreuses formes, telles que le prêt d'honneur à 0 %, les réductions et exonérations fiscales de l'État, les aides à l'embauche, la garantie égalité pour les femmes entrepreneures, les subventions régionales, les aides des collectivités territoriales, etc.

Le business plan, l'élément clé pour négocier des financements

Quels que soient les financements que vous souhaitez débloquer (crédit bancaire, investissement privé, prêt d'honneur, etc.), il vous faudra présenter votre projet entrepreneurial et convaincre les différentes parties de son bien-fondé et de sa rentabilité commerciale.

Le business plan est un document synthétique qui permet de résumer votre projet tout en détaillant sa partie financière. Il présente l'entreprise, l'équipe, les résultats de votre étude de marché, vos besoins financiers ainsi que vos prévisions financières et permet de prouver aux banques et autres investisseurs que vous avez réfléchi à tous les détails et que le commerce sera viable dès les premiers mois de son lancement.

Il faudra donc rédiger ce document avec soin. Il est possible de le rédiger par soi-même ou de faire appel à un cabinet spécialisé, qui saura mettre en avant les points forts du projet pour le rendre plus vendeur.

 

Diriger une boulangerie, en étant soucieux de la qualité des produits proposés, de son bon fonctionnement, et s’inscrire ainsi dans la durée, nécessite une couverture d’assurance spécifique et adaptée à son activité. Il en va de la pérennité de l’entreprise.

Vous souhaitez ouvrir votre propre boulangerie ?

Commencez par télécharger notre livre blanc !

telecharger-livre-blanc-ouvrir-ma-boulangerie

Articles complémentaires pour ouvrir sa boulangerie :