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Comment effectuer une reconversion professionnelle vers le métier de chocolatier-confiseur ?

Moulage de chocolats artisanaux

Nombreux sont les adultes qui souhaitent changer de carrière et devenir chocolatiers. La reconversion professionnelle est un projet d'envergure, mais pas impossible ! Découvrez dans cet article toutes les formations en chocolaterie disponibles pour les adultes, les débouchés, les différents aspects du métier et autres informations utiles pour vous aider à construire votre projet. 

Quelle formation faire pour devenir chocolatier-confiseur (CAP, BTM, etc.) ?

Le métier de chocolatier est accessible via des formations spécifiques :

  • Le CAP chocolatier-confiseur, qui prépare au métier de chocolatier ou chocolatier-confiseur.
  • Le CAP pâtissier complété par une MC pâtisserie glacerie chocolaterie confiserie spécialisées, qui prépare au métier de pâtissier ou chocolatier-pâtissier .
  • Le CAP glacier fabricant complété par une MC pâtisserie glacerie chocolaterie confiserie spécialisées, qui prépare au métier de glacier ou chocolatier-glacier.

Ceux qui souhaitent développer leurs compétences et connaissances afin de se positionner en tant qu'agents de maîtrise ou cadres dès l'obtention de leur diplôme, peuvent effectuer un BTM chocolatier-confiseur, accessible après un CAP chocolatier-confiseur préparé en 2 ans ou après un CAP chocolatier-confiseur et un CAP pâtissier préparés en un ou 2 ans.

Comment devenir chocolatier-confiseur quand on est adulte ?

Toutes les formations mentionnées précédemment sont accessibles en formation continue. Cela signifie qu'en plus de concerner les étudiants en formation initiale, elles s'adressent également aux adultes étant déjà entrés dans la vie active. 

Le porteur de projet peut choisir de poursuivre son travail actuel et de suivre une formation en conservant son statut de salarié. Il a alors la possibilité d'utiliser son CPF (compte personnel de formation) pour financer l'entièreté ou une partie de sa formation. Il peut également s'arranger avec son employeur pour adapter son emploi du temps afin de le rendre compatible avec son planning de formation.

Dans le cadre d'une formation en chocolaterie, cette méthode n'est généralement pas privilégiée. Les CAP et BTM formant au métier exigent en effet des périodes d'enseignements pratiques et en présentiel, souvent incompatibles avec un emploi à temps plein.

Le porteur de projet peut cependant choisir de suivre sa formation par la voie de l'alternance. Dans ce cas, il est la plupart du temps demandeur d'emploi, et peut alors signer un contrat de professionnalisation auprès de l'entreprise où il effectuera ses enseignements pratiques. L'alternance a le grand avantage de permettre à l'apprenant de toucher une rémunération tout au long de ses études, en plus de continuer à acquérir des droits sur son compte personnel de formation. Les demandeurs d'emploi peuvent par ailleurs bénéficier d'une aide de Pôle emploi ou du Conseil régional pour contribuer au financement de leurs études.

À noter que, dans la très grande majorité du temps, les adultes peuvent effectuer un CAP en un an au lieu de 2, car il est considéré qu'ils ont déjà acquis toutes les connaissances générales normalement dispensées aux jeunes étudiants (histoire-géographie, français, mathématiques, etc.).

Qui donne des cours pour devenir chocolatier (écoles, lycées, etc.) ?

Les formations au métier de chocolatier-confiseur sont dispensées dans des centres de formation d'apprentis (CFA). Ces centres sont gérés soit par des organismes publics (lycées, chambres des métiers et de l'artisanat, chambres de commerce et d'industrie, etc.), soit par des organismes privés (entreprises, associations, établissements d'enseignement supérieur privés, etc.). Les organismes privés exigent souvent des frais de scolarité élevés. Certains peuvent se positionner en tant qu'écoles ou instituts spécialisés.

Quels sont les différents métiers du chocolat (chocolatier-confiseur, chocolatier-pâtissier, etc.) ?

L'industrie du chocolat en France se porte particulièrement bien, avec près de 30 000 emplois directs répartis dans plusieurs centaines d'entreprises de fabrication de chocolat, dont 90 % de PME. Le chiffre d'affaires du secteur s'élève à plus de 4 milliards d'euros, et 57 % de la production française est exportée à l'international. Parmi les différents acteurs principaux du secteur de la chocolaterie, on peut citer :

  • L'artisan chocolatier - Expert en cacao, il dédie l'entièreté de son savoir-faire à la fabrication de chocolats et de produits à base de chocolat (rochers, pralinés, tablettes, fruits enrobés, truffes, etc.). Il maîtrise les techniques spécifiques du métier, par exemple l'enrobage, le tempérage, le trempage, etc. Il connaît parfaitement le cacao et les différentes matières premières qu'il peut associer dans ses préparations. Il est responsable de l'ensemble du processus de fabrication des chocolats, de la gestion de l'approvisionnement en matières premières au conditionnement des produits, le tout en respectant toutes les règles d'hygiène et de sécurité alimentaire en vigueur. Ainsi, en plus de fabriquer ses chocolats, il s'assure du bon nettoyage de son matériel et de son espace de travail. Par ailleurs et afin de faire face à la concurrence, il invente de nouvelles recettes et s'assure de produire des chocolats de grande qualité.
  • L'artisan chocolatier-confiseur - Il s'agit là de l'association de métiers la plus courante dans le secteur. En plus de fabriquer des chocolats, le chocolatier-confiseur produit des confiseries en tout genre (bonbons, berlingots, nougats, sucettes, barbes à papa, etc.). Il maîtrise parfaitement les techniques de cuisson, de fonte, de fourrage, de façonnage, etc. Il est capable de fabriquer des produits traditionnels mais également d'innover et de proposer des sucreries originales tant dans le goût que dans la forme.
  • L'artisan chocolatier-pâtissier - Le chocolatier-pâtissier assure toutes les activités du chocolatier et, en plus, fabrique des pâtisseries diverses, à base de chocolat ou non. Il propose ainsi à la vente des petits fours, des tartes, des gâteaux, des biscuits, des entremets, etc. Il est capable de fabriquer n'importe quel type de pâte et de produits à base de pâte.
  • L'artisan chocolatier-glacier - Le chocolatier-glacier fabrique à la fois des chocolats et des produits glacés, par exemple des sorbets, des glaces, des crèmes glacées, des boissons glacées, etc. Il respecte scrupuleusement la chaîne du froid et maîtrise la manipulation de machines propres au métier (pasteurisateur, homogénéisateur, surgélateur, maturateur, etc.).

Où travaillent les chocolatiers ?

Les débouchés du métier sont nombreux et l'artisan chocolatier peut travailler dans des chocolateries-confiseries artisanales ou industrielles, dans des pâtisseries, dans des restaurants, dans des chaînes hôtelières, dans des salons de thé, dans la grande distribution, etc. 

Selon son diplôme, son expérience et ses objectifs de carrière, le chocolatier peut évoluer vers des postes à responsabilités (chef d'équipe, chef de laboratoire, etc.) ou même ouvrir sa propre boutique.

Quels sont les avantages et les inconvénients du métier de chocolatier (conditions, horaires, etc.) ?

Les conditions de travail sont souvent difficiles. Ainsi, la plupart du temps, l'artisan chocolatier doit travailler les weekends, les jours fériés et pendant les fêtes de fin d'année, période durant laquelle il augmente considérablement son chiffre d'affaires (de même que durant la Saint-Valentin). Il peut être amené à travailler de nuit ou tôt le matin, et les journées sont souvent longues.

Le métier nécessite par ailleurs une excellente condition physique. Le travail s'effectue en effet en station debout et demande de transporter des charges lourdes.

Les risques professionnels sont nombreux et l'artisan chocolatier peut ainsi s'exposer à des troubles du sommeil et à du stress, se couper ou se brûler, développer des caries, des insuffisances veineuses, des œdèmes, etc., ou encore des troubles musculosquelettiques liés à la manutention et aux gestes répétitifs. Près de 45 % des accidents qui surviennent dans le secteur de la boulangerie, pâtisserie, glacerie, confiserie et chocolaterie sont liés à des manutentions manuelles.

Malgré tous ces inconvénients, la profession de chocolatier reste particulièrement valorisante. Le cœur même du métier consiste en effet à faire plaisir aux gens, et le savoir-faire des artisans chocolatiers est cher aux Français.

La profession est par ailleurs très diversifiée, avec de belles possibilités d'évolution de carrière et des salaires décents à la clé.

Quel est le salaire d'un chocolatier-confiseur ?

Le salaire d'un chocolatier-confiseur dépend de nombreux facteurs, par exemple :

  • Du diplôme
  • Du niveau de qualification
  • De l'expérience professionnelle
  • De l'entreprise
  • Des capacités de négociation salariale
  • Etc. 

Un chocolatier débutant et non qualifié touche le SMIC. Lorsqu'il est cadre, il peut prétendre à une rémunération de 2000 à 3000 euros net par mois, parfois bien plus. Lorsqu'il est chef d'entreprise et selon le succès et la rentabilité de son commerce, il peut toucher entre 3000 et 4000 euros net par mois.

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