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Peut-on devenir chocolatier sans diplôme ?

Remplissage de moules à chocolat

La profession de chocolatier fait rêver beaucoup de personnes, mais toutes n'ont pas la possibilité ou l'envie de s'engager dans un parcours de formation au métier. Est-il possible de devenir chocolatier sans diplôme ? On vous explique tout !

Une formation est-elle obligatoire pour fabriquer du chocolat ?

Comme pour tous les métiers de bouche, il est obligatoire de détenir un diplôme spécifique afin d'exercer la profession de chocolatier. Ce diplôme peut être délivré soit après un cycle de formation, soit par validation des acquis de l'expérience (VAE).

Il n’est pas obligatoire d'être titulaire d'un diplôme pour la vente seule de chocolats et/ou de confiseries.

Comment faire pour obtenir un cap chocolatier-confiseur par VAE ?

Toute personne pouvant justifier d'au moins un an d'expérience professionnelle dans une activité en rapport avec le diplôme visé (par exemple en tant qu'aide-chocolatier) peut déposer un dossier de demande de validation des acquis de l'expérience (VAE), qui comprend tous les documents justifiant des activités exercées par le candidat, les éventuels autres diplômes obtenus même sans rapport avec la certification visée, etc.

Si ce dossier est recevable, le candidat devra constituer un second dossier décrivant les aptitudes qu'il cherche à valider, le savoir-faire et les connaissances qu'il a employés durant son expérience professionnelle, etc., puis il devra passer devant un jury composé d'au moins 25 % de professionnels du milieu.

Le jury peut alors refuser la validation ou accorder une validation partielle ou totale du CAP.

Reconversion professionnelle : qu'est-ce qu'il faut faire pour devenir chocolatier ?

Les adultes cherchant à effectuer une reconversion vers le métier de chocolatier doivent nécessairement suivre une formation spécifique, telle qu'un CAP chocolatier-confiseur. Ils peuvent pour cela bénéficier de l'aide de Pôle emploi et utiliser leur CPF pour financer tout ou une partie de leurs études s'ils ne souhaitent pas faire d'alternance.

Comment vendre du chocolat sans diplôme ?

Que dit la réglementation ?

Si le porteur de projet souhaite ouvrir sa propre chocolaterie-confiserie et fabriquer dans ses locaux tout ou une partie des produits vendus, alors il doit nécessairement respecter l'une des conditions suivantes :

  • Il est titulaire d'un diplôme reconnu par l'État lui permettant d'exercer l'activité de chocolatier.
  • Il embauche dans son entreprise une personne titulaire d'un tel diplôme.

Par contre, s'il souhaite simplement revendre des produits qu'il ne fabrique pas lui-même, alors ni lui ni aucun de ses salariés n'ont l'obligation d'être titulaires d'un quelconque diplôme.

Quel processus pour ouvrir une chocolaterie-confiserie ? 

Comme pour toute création d'entreprise, il est nécessaire de respecter plusieurs étapes afin d'ouvrir sa propre chocolaterie-confiserie :

  • Faire une étude de marché - Elle permet d'avoir une vision d'ensemble sur la situation du marché, les concurrents et la clientèle possible dans une zone géographique spécifique, les produits qui pourraient se vendre le plus, les fournisseurs disponibles, les stratégies commerciales des concurrents qui fonctionnent, etc. Elle est essentielle pour bien cibler et définir son projet entrepreneurial.
  • Rédiger un business plan - Ce document récapitule l'ensemble du projet (activités de l'entreprise, produits et services vendus, situation du marché, équipe managériale et personnel, emplacement géographique et le local, besoins en équipement, politique de l'entreprise à court, moyen et long terme, ensemble des données financières, etc.). Le business plan est essentiel pour bien structurer son projet, mais également pour obtenir des financements.
  • Chercher des financements - À moins de disposer du capital nécessaire à l'ouverture d'une chocolaterie-confiserie, l'entrepreneur devra obligatoirement se tourner vers des banques et autres investisseurs afin d'obtenir un prêt professionnel qui lui permettra de financer son projet. À noter que les banques demandent automatiquement un apport personnel de 20 à 30 % du montant total du projet. Cet apport peut être constitué avec les fonds propres de l'entrepreneur, des prêts ou dons d'argent de la part des proches, du crowdfunding, un prêt d'honneur, etc.
  • Effectuer les démarches administratives - Une fois les financements sécurisés, il faut rédiger les statuts, immatriculer l'entreprise, signer le bail du local commercial, procéder aux embauches du personnel, etc.

Le métier de chocolatier (salaire, horaires, etc.)

L'artisan chocolatier-confiseur fabrique des chocolats et produits à base de chocolat en tout genre. Il est responsable de la chaîne de création des chocolats de A à Z, et s'occupe ainsi de l'approvisionnement des matières premières, de leur stockage et de leur transformation dans le respect des règles d'hygiène et de sécurité alimentaire en vigueur.

En plus de posséder un véritable savoir-faire technique, l'artisan est également bon commerçant. Lorsqu'il occupe une fonction de cadre, par exemple chef de laboratoire, il doit faire preuve de compétences en gestion humaine, financière et administrative.

Le métier demande par ailleurs une bonne condition physique, avec des journées de travail longues et essentiellement en station debout, du transport de charges lourdes, la manipulation d'objets encombrants et dangereux, etc.

Le chocolatier est souvent amené à travailler les weekends et les jours fériés, ainsi que, parfois, de nuit ou tôt le matin.

Un artisan chocolatier débutant et titulaire d'un CAP touche le SMIC. Avec une autre certification, par exemple un BTM chocolatier-confiseur, et/ou quelques années d'expérience, il peut occuper la fonction d'ouvrier très qualifié ou de cadre, et toucher un salaire nettement supérieur.

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