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La retraite des artisans pâtissiers

Jeunes retraités devant leur ordinateur

Vous êtes pâtissier et vous commencez à réfléchir à votre retraite ? Il est important de se renseigner plusieurs années avant la date de départ à la retraite envisagée afin d'effectuer sereinement toutes ses démarches. Retraite principale, retraite complémentaire, convention collective, retraite à l'étranger… Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur la retraite des artisans pâtissiers.

Quelle est la caisse de retraite principale des boulangers-pâtissiers ?

Les artisans boulangers, pâtissiers et boulangers-pâtissiers salariés ou indépendants et inscrits au répertoire des métiers dépendent du régime de la Sécurité sociale depuis fin 2019. Toutes les démarches sont à effectuer auprès de la caisse d'Assurance retraite affiliée à leur lieu de résidence.

Quel est l'âge minimal de départ à la retraite pour un boulanger-pâtissier ?

Les pâtissiers peuvent partir à la retraite dès l'âge de 62 ans. Les textes de la réforme des retraites de 2023 prévoient cependant de modifier la loi et de fixer l'âge légal minimum de départ à la retraite à 64 ans.

Les artisans pâtissiers ayant effectué une carrière longue peuvent prendre une retraite anticipée :

  • Avant 60 ans s'ils ont commencé à travailler avant 16 ans et s'ils ont cotisé suffisamment de trimestres au cours de leur carrière
  • Avant 62 ans s'ils ont commencé à travailler avant 20 ans et s'ils ont cotisé suffisamment de trimestres au cours de leur carrière

Tous les trimestres validés au cours des périodes d'apprentissage comptent dans le calcul de l'âge de départ anticipé à la retraite ainsi que dans le calcul du montant de la pension de retraite.

Quelles conventions collectives fixent les modalités de retraite des pâtissiers ?

Selon l'entreprise dans laquelle il travaille, le pâtissier dépend d'une convention collective particulière. Il existe 4 grandes conventions collectives régissant le secteur de la pâtisserie :

  • La convention collective nationale de la pâtisserie - Concerne essentiellement les pâtisseries, chocolateries, confiseries et glaceries artisanales, ainsi que les salons de thé et les services traiteurs
  • La convention collective nationale de la boulangerie-pâtisserie - Concerne essentiellement les boulangeries et boulangeries-pâtisseries artisanales
  • La convention collective nationale des activités industrielles de boulangerie et pâtisserie - Concerne essentiellement les boulangeries et pâtisseries industrielles
  • La convention collective nationale des hôtels, cafés, restaurants (HCR) - Concerne essentiellement les restaurants, cafés tabacs, cafétérias, débits de boissons et entreprises d'hébergement (hôtels, gîtes, etc.)

Existe-t-il une retraite complémentaire dans le secteur de la pâtisserie ?

Tous les employés du secteur privé versent obligatoirement des cotisations à l'Agirc-Arrco (Association générale des institutions de retraite des cadres - Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés). Ce régime de retraite complémentaire permet, dès le départ à la retraite, de toucher une pension complémentaire à celle de la Sécurité sociale. Cette retraite complémentaire est versée chaque mois, sauf si elle est trop faible (entre 100 et 270 €), auquel cas elle est versée annuellement.

Si le pâtissier demande à recevoir sa retraite complémentaire un certain temps après avoir commencé à toucher sa retraite de base à taux plein, le montant de sa pension complémentaire est majoré pendant un an :

  • De 10 % s'il demande sa retraite complémentaire 2 ans après la retraite de base
  • De 20 % s'il demande sa retraite complémentaire 3 ans après la retraite de base
  • De 30 % s'il demande sa retraite complémentaire 4 ans après la retraite de base

Il est nécessaire d'effectuer une demande de retraite complémentaire auprès de l'Agirc-Arcco afin de bénéficier de sa pension. Il est recommandé de commencer les démarches au moins 6 mois avant la date de départ à la retraite.

Quel est le montant de l'indemnité de départ à la retraite pour les pâtissiers ?

Le montant de l'indemnité de départ volontaire à la retraite dépend de la convention collective à laquelle est affilié le salarié :

  • La convention collective nationale de la pâtisserie - 1 mois de salaire après 10 ans d'ancienneté, 2 mois de salaire après 15 ans d'ancienneté, 3 mois de salaire après 20 ans d'ancienneté, 4 mois de salaire après 30 ans d'ancienneté
  • La convention collective nationale de la boulangerie-pâtisserie - 2 mois de salaire pour 10 ans d'ancienneté + un dixième de mois de salaire par année d'ancienneté supplémentaire. Les pâtissiers ayant 40 ans ou plus d'ancienneté touchent une indemnité maximale de 6 mois de salaire
  • La convention collective nationale des activités industrielles de boulangerie et pâtisserie - Un demi-mois de salaire après 5 ans d'ancienneté, un mois de salaire après 10 ans d'ancienneté, un mois et demi de salaire après 15 ans d'ancienneté, 2 mois de salaire après 25 ans d'ancienneté, 3 mois de salaire après 30 ans d'ancienneté 
  • La convention collective nationale des hôtels, cafés, restaurants (HCR) - Un demi-mois de salaire après 10 ans d'ancienneté, un mois de salaire après 15 ans d'ancienneté, un mois et demi de salaire après 20 ans d'ancienneté, 2 mois de salaire après 30 ans d'ancienneté

Le salaire de référence utilisé prend en compte toutes les primes et tous les éléments de salaire exceptionnels qui se sont ajoutés au salaire de base au cours de la dernière année.

Prendre sa retraite quand on est installé à l'étranger, comment ça marche ?

Parce que le savoir-faire gastronomique français est particulièrement réputé à l'international, de nombreux artisans pâtissiers s'installent à l'étranger. 

Les modalités de retraite dépendent alors du statut du pâtissier à l'étranger. S'il travaille à l'étranger en tant que salarié en détachement pour une entreprise française, c'est-à-dire pour une durée temporaire allant de 2 mois à 3 ans dans le cadre d'un contrat déterminé, alors les règles françaises s'appliquent.

Par contre, s'il travaille pour une entreprise locale ou s'il a ouvert son propre commerce dans un pays étranger, alors les règles de calcul en coordination s'appliquent. Ces règles déterminent comment les périodes travaillées à l'étranger sont prises en compte dans le calcul de la retraite du régime français. Elles dépendent des accords passés entre la France et les autres pays, aussi il convient de bien se renseigner selon sa situation personnelle et géographique. À titre d'information, les pays ayant signé une convention de sécurité sociale avec la France sont tous les membres de l'Union européenne, la Suisse ainsi qu'un certain nombre d'autres pays tels que le Canada, l'Argentine, les États-Unis, le Japon, l'Inde, la Tunisie, le Brésil, etc.

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