La question de la retraite se pose pour tous, aussi bien les salariés que les chefs d'entreprise, et ce tout au long de sa carrière. Faisons le point sur la retraite des fleuristes dans cet article.
La convention collective nationale (CCN) des fleuristes
Les professionnels de la branche fleuristes voient leur métier régi par la convention collective nationale, ou CCN, des fleuristes, de la vente et des services des animaux familiers, ou IDCC 1978. Comme toutes les conventions collectives nationales, l'IDCC 1978 adapte les règles du Code du Travail aux situations particulières du métier de fleuriste, et notamment en ce qui concerne les conditions de travail, la formation professionnelle et les garanties sociales des employés. Sur ce sujet précis, elle prévoit notamment les conditions de départ à la retraite des salariés.
En tant que salarié, maitriser les spécificités de la convention collective nationale de son secteur est important car cela permet de connaitre ses droits et de les faire valoir s'ils ne sont pas respectés. De plus, pour ce qui concerne la retraite, cela permet de bien anticiper sa fin de carrière, pour la vivre dans les meilleures conditions possibles.
Pour les chefs d'entreprise, la convention collective dont sa société dépend est en lien avec le code NAF choisi lors de la création de cette dernière. En effet, toutes les entreprises dont l'activité, et donc le code NAF, est répertorié dans le champ d'application de la CCN des fleuristes, de la vente et des animaux familiers sont obligatoirement liés à celle-ci.
La retraite des fleuristes salariés en détails
Le régime de retraite général et complémentaire des fleuristes salariés
Les fleuristes salariés cotisent, au même titre que tous les salariés du secteur privé de l'industrie, du commerce, des services et du secteur agricole, au régime général de la Sécurité Sociale pour leur retraite de base.
Ils cotisent également à l'AGIRC et/ou à l'ARRCO pour leur retraite complémentaire. L'AGIRC est alors l'organisme dont dépendent les salariés du privé cadres, quand l'ARRCO est réservé aux salariés du privé non cadres.
Klésia, la caisse de retraite des fleuristes
Les cotisations sont perçues par des organismes collecteurs, comme Malakoff, AG2R ou encore Klésia. Ces organismes sont communément appelés des "caisses de retraite". Pour les fleuristes, la caisse de retraite de référence est Klésia.
C'est l'employeur qui est tenu d'adhérer à une caisse de retraite pour ses salariés. C'est donc lui qui doit gérer tout cet aspect administratif !
Taux de cotisation, indemnités de départ, âge légal : on vous dit tout !
Le départ à la retraite d'un salarié fleuriste est à réaliser selon les dispositions législatives en vigueur au moment où il peut faire valoir ses droits à la retraite. Pour un fleuriste en début et même en milieu de carrière, cela peut donc changer d'ici la retraite !
Cependant, actuellement, l'âge du départ à la retraite pour les fleuristes se situe entre 62 et 67 ans, selon la situation individuelle de chacun, et notamment si vous avez réalisé une carrière longue ou en fonction des points C2P que vous avez acquis. Les salariés qui décident de faire valoir leurs droits à la retraite doivent respecter un préavis de 2 mois avant de quitter leur entreprise. De la même manière, un employeur qui décide de lui-même de rompre le contrat de travail d'un de ses salariés pour qu'il parte à la retraite devra proposer un préavis de 6 mois. Lorsque le départ en retraite résulte de l'initiative de l'employeur, le salarié touchera une indemnité conventionnelle de départ en retraite, qui est calculée en fonction de son ancienneté dans l'entreprise, selon le barème suivant :
| Salarié non-cadre | Salarié cadre |
Entre 10 et 14 ans d'ancienneté | 1 mois de salaire | 1 mois de salaire |
Entre 15 et 19 ans d'ancienneté | 1,5 mois de salaire | 2 mois de salaire |
Entre 20 et 29 ans d'ancienneté | 2 mois de salaire | 2,5 mois de salaire |
Plus de 30 ans d'ancienneté | 2,5 mois de salaire | 3 mois de salaire |
Si l'indemnité conventionnelle de départ en retraite est inférieure à la prime de licenciement, c'est la prime de licenciement qui doit être versée au salarié.
Comme pour tous les salariés du secteur privé, l'allocation retraite est divisée en 2 parties : la retraite de base et la retraite complémentaire. Le calcul du montant de la retraite de base des fleuristes se fait selon l'opération suivante : revenu annuel moyen (sur les 25 meilleures années de salaire) x taux applicable de la Sécurité sociale de l'année du départ en retraite x (durée d'assurance / durée de référence).
La retraite complémentaire fonctionne, elle, selon un système de points, selon le calcul suivant : nombre de points cumulés x valeur annuelle du point. En 2023, le point AGIRC-ARRCO vaut 1,3498€.
La retraite des fleuristes indépendants
La retraite de base et la retraite complémentaire des fleuristes indépendants fonctionnent de la même manière que pour les fleuristes salariés. Ainsi, la retraite de base est calculée à partir de la même formule que pour celle des salariés, et la retraite complémentaire fonctionne également grâce à un système de points. Cette dernière est collectées par le RSI.