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Faire une reconversion professionnelle vers le métier de fleuriste

Adulte fleuriste en reconversion entrain d'emballer un bouquet pour un client

À la fois créatif, manuel, technique et commercial, le métier de fleuriste attire de nombreuses personnes en quête d'une carrière qui les passionne. Vous envisagez d'effectuer une reconversion professionnelle vers le métier de fleuriste ? On vous donne quelques informations pour mener à bien votre projet entrepreneurial !

Comment se reconvertir en fleuriste ?

Les diplômes pour devenir fleuriste (CAP, BP, bac pro, etc.)

Il n'est pas obligatoire de suivre une formation pour devenir fleuriste. Obtenir un diplôme en fleuristerie offre cependant des avantages non négligeables :

  • Le titulaire d'un diplôme a acquis toutes les compétences et connaissances nécessaires pour exercer le métier de fleuriste tout en respectant les règles environnementales, de sécurité et d'hygiène en vigueur. Il peut commencer sa carrière de fleuriste en tant que professionnel qualifié.
  • Le titulaire d'un diplôme de fleuriste a un profil plus attractif auprès des recruteurs et peut donc trouver plus facilement un emploi, généralement avec un meilleur salaire.
  • Selon la formation suivie, l'individu peut commencer sa carrière à des postes à responsabilité (en particulier s'il a obtenu un BTM fleuriste).
  • Les personnes ayant suivi une formation en fleuristerie ont pu développer leur réseau professionnel, ce qui pourra grandement les aider dans leur carrière, en particulier s'ils souhaitent s'installer à leur propre compte.

Il existe 4 diplômes préparant spécifiquement au métier de fleuriste :

  • Le CAP (Certificat d'Aptitude Professionnelle) fleuriste, diplôme d'entrée qui se prépare en 2 ans dans le cadre d'un parcours normal, un an dans le cadre d'une reconversion professionnelle, si l'élève a un bon niveau scolaire à la fin de sa 3e ou s'il vient de 1re ou de terminale. Le CAP fleuriste forme des ouvriers qualifiés.
  • Le BP (Brevet Professionnel) fleuriste, diplôme qui se prépare en 2 ans après un CAP fleuriste et forme des ouvriers hautement qualifiés, capables de produire des pièces de grande qualité.
  • Le BTM (Brevet Technique des Métiers) fleuriste, diplôme qui se prépare en 2 ans après un CAP fleuriste et qui forme des agents de maîtrise et des cadres, capables non seulement de fabriquer des œuvres nécessitant une grande technicité mais également de manager les équipes de l'entreprise.
  • Le BM (Brevet de Maîtrise) fleuriste, diplôme qui se prépare en 2 ans après un CAP fleuriste et 5 ans d'expérience professionnelle hors temps d'apprentissage, ou après un BP ou un BTM fleuriste. Il forme des cadres à haute responsabilité ou de futurs dirigeants de point de vente ou d'entreprise indépendante, capables de créer et gérer un établissement pérenne (rédaction du business plan, mise en place de la stratégie à court, moyen et long terme, gestion des équipes, gestion commerciale et comptable de l'entreprise, etc.). Les titulaires d'un brevet de maîtrise fleuriste obtiennent automatiquement le titre de maître artisan.

Les adultes souhaitant effectuer une reconversion professionnelle vers le métier de fleuriste peuvent se lancer directement dans l'aventure et chercher à se faire embaucher sans qualification professionnelle particulière, ou se former au métier grâce au CAP fleuriste.

De nombreux centres proposent des formations spécialement conçues pour les adultes. Ainsi, l'emploi du temps est plus flexible que dans le cadre d'une formation initiale, et les apprenants peuvent notamment adapter leurs études à leur vie personnelle (gardes d'enfants, rendez-vous médicaux, etc.) ou professionnelle (maintien d'une activité salariée, etc.). Certains organismes offrent également la possibilité de suivre son cursus à distance.

La plupart de ces formations pour les adultes en reconversion professionnelle vers le métier de fleuriste sont payantes, mais il existe de nombreuses aides pour les financer.

Les financements possibles (Pôle emploi, CPF, etc.)

Les personnes en reconversion professionnelle peuvent financer leur projet grâce :

  • À leur compte personnel de formation (CPF). Ce dispositif de l'État permet à toute personne salariée de cotiser automatiquement des points, transformables en euros, dans l'objectif de financer une formation professionnelle. La certification souhaitée doit être éligible au CPF. C'est le cas du CAP fleuriste, ainsi que du BP, du BTM et du BM fleuriste.
  • À une aide de Pôle emploi s'ils sont demandeurs d'emploi. Cette aide vient en complément du CPF et est accordée après approbation du projet par le conseiller Pôle emploi.
  • À un maintien voire une prolongation des allocations chômage jusqu'à la fin de la formation.
  • Aux allocations chômage même si l'individu a démissionné de son précédent poste, à condition d'avoir au préalable présenté à Pôle emploi un solide projet de reconversion professionnelle.
  • À une aide financière du Conseil régional ou du Conseil départemental.
  • À la rémunération touchée dans le cadre d'une alternance.

Comment faire une formation en alternance quand on est adulte ?

Les adultes peuvent suivre leur CAP fleuriste en alternance. Ils signent alors un contrat de professionnalisation et travaillent dans les mêmes conditions que les autres salariés de l'entreprise. Même si l'adulte suit ses cours à distance, il devra obligatoirement se rendre en entreprise lors des périodes d'apprentissage pratique.

Créer sa propre entreprise

Tout adulte qui le désire peut créer sa propre entreprise en fleuristerie, et ce même s'il n'a suivi aucune formation particulière. Il peut s'agir d'une boutique de création et de vente de fleurs et de végétaux, ou d'un atelier d'art floral. Dans ce second cas, l'entrepreneur se concentre plus sur l'organisation de réceptions que sur la vente au détail de pièces préfabriquées.

Le budget nécessaire varie grandement selon le projet : type d'entreprise, nombre de salariés, dimension de l'établissement, types de produits et de services proposés, etc.

Que fait un fleuriste au quotidien ?

Le fleuriste sélectionne ses fleurs et plantes, gère leur approvisionnement (transport, contrôle qualité à la réception, etc.), assure une gestion des stocks dans des conditions optimales pour les végétaux et entretient ces derniers au quotidien. 

Il produit des compositions florales et végétales selon son sens créatif et les demandes de ses clients. Il jouit d'une grande liberté artistique mais sait également respecter les contraintes générales et celles de ses clients (budget, thème pour un évènement particulier, conditions météorologiques, période de l'année et saisonnalité des plantes, etc.). Il fabrique des produits de toutes sortes : bouquets harmonieux, bouquets secs, murs végétaux, accessoires de mode, couronnes funéraires, décorations de table, structures végétalisées, etc.

Le fleuriste est très souvent au contact avec ses clients, que ce soit lors de la prise de commande, pour planifier une prestation, lors de la livraison et de l'installation de décors pour une réception, ou tout simplement en boutique. Il assure alors l'accueil de sa clientèle et n'hésite pas à les conseiller grâce à ses connaissances en botanique et en horticulture. Il doit également développer de bonnes relations avec ses fournisseurs.

Véritable artiste mais également fin commercial, le fleuriste met en place des solutions marketing afin de promouvoir son business et de fidéliser ses clients : création d'un site internet, présence active sur les réseaux sociaux, promotions, etc.

Les semaines types d'un fleuriste varient grandement selon son entreprise. Les activités seront différentes selon s'il travaille en grande surface, dans une jardinerie ou un magasin de bricolage, ou selon s'il travaille dans une petite entreprise artisanale ou un atelier d'art floral. Le savoir-faire demandé pour la création d'arrangements végétaux reste cependant le même.

Quels sont les avantages et les inconvénients du métier de fleuriste ?

Les artisans fleuristes font chaque jour appel à leur sens artistique et à leur créativité. Ils produisent de véritables œuvres d'art à partir de plantes et de végétaux, qui permettent aux clients de transmettre des messages intimes et parfois difficiles à exprimer avec de simples mots. Leurs fabrications embellissent les maisons, les bureaux, les salles de mariage, etc., et peuvent faire une vraie différence dans la vie des gens. Le métier permet par ailleurs de faire de nombreuses rencontres, avec les clients, les autres prestataires, des entrepreneurs partenaires... Parce que les activités sont très diversifiées, la routine ne s'installe pas au quotidien. Les fleuristes à leur compte jouissent par ailleurs d'une belle flexibilité dans leur emploi du temps, même s'ils doivent le plus souvent ouvrir leur boutique à des horaires fixes.

Le métier est cependant difficile. Les journées commencent tôt le matin, notamment pour s'approvisionner en fleurs et plantes auprès des grossistes ou marchés spécialisés, et elles peuvent finir tard le soir, bien après la fermeture de la boutique ou de l'atelier, si le fleuriste doit rendre visite à des clients (par exemple des futurs mariés), répondre aux devis, préparer des commandes spéciales, etc.

Le fleuriste travaille à flux tendu. Les fleurs sont en effet des produits fragiles et qui répondent à leur propre temporalité (jour et durée de floraison, résistance au temps et aux changements de météo, etc.). L'artisan doit donc parfois produire des commandes massives en un délai très court (réception pour un mariage, réception funéraire...), et prendre en compte la délicatesse et l'instabilité des matières premières avec lesquelles il travaille (fleurs, mousses, plantes...). Ces particularités induisent un certain stress au quotidien.

Par ailleurs, les conditions de travail sont difficiles et les risques professionnels sont nombreux :

  • Travail permanent dans un environnement frais et humide pouvant avoir des conséquences pulmonaires ou donner lieu à des dermatoses, notamment des gerçures, ou à des maladies ORL.
  • Manutention fréquente avec port de charges lourdes (pots, matériel, sacs de terreau ou d'engrais, rouleaux de papier d'emballage, etc.) qui peut donner lieu à des troubles musculosquelettiques (douleurs lombaires, douleurs articulaires, etc.).
  • Circulation et manipulation d'objets encombrants dans un espace restreint ou sur un sol encombré et/ou mouillé, pouvant donner lieu à des chutes de plain-pied ou à des chutes de hauteur, qui elles-mêmes peuvent provoquer des foulures, fractures, coupures, entorses, hématomes, etc.
  • Travail prolongé en station debout pouvant donner lieu à des pathologies ostéoarticulaires et des problèmes circulatoires (jambes lourdes, œdèmes, varices, etc.).
  • Gestes répétitifs et sollicitation permanente des muscles et articulations de la main pouvant donner lieu à des douleurs articulaires, des tendinites, etc.
  • Manipulation de plantes et d'outils tranchants ou piquants, pouvant donner lieu à des coupures (au sécateur, au ciseau, au couteau, au cutter, etc.) ou des piqûres (manipulation de roses, de cactus, etc.).
  • Exposition à des agents allergènes (pollen, sève, gants en latex, etc.) pouvant déclencher des allergies de contact, des eczémas, des urticaires, des conjonctivites ou des allergies respiratoires (rhinite ou asthme).
  • Utilisation régulière de produits chimiques tels que des produits phytosanitaires, des engrais liquides, des colorants, des produits en aérosol, des fongicides, etc. pouvant donner lieu à des réactions allergiques de contact ou respiratoires.
  • Journées longues et fatigantes, contact avec la clientèle, travail sous conditions stressantes pouvant donner lieu à des risques psychosociaux tels que des troubles du sommeil, de l'anxiété, des troubles digestifs et un déséquilibre dans la vie sociale et familiale.

Il est cependant possible de réduire ces risques professionnels et leurs conséquences :

  • En faisant l'acquisition de l'équipement adéquat (diables, transpalettes, équipements d'aide à la manutention), d'outillages sécurisés, d'escabeaux à pieds antidérapants, de plans de travail à hauteur réglable, etc.
  • En s'assurant que les locaux soient bien aérés.
  • En veillant à ce que les sols soient propres et secs, et si possible antidérapants.
  • En protégeant son corps avec une tenue de travail adéquate (chaussures antidérapantes, vêtements chauds, masque, gants en nitrile ou en cuir, etc.).

Quel est le salaire moyen d'un artisan fleuriste ?

Le salaire d'un fleuriste dépend de nombreux facteurs, notamment son niveau de qualification, son expérience professionnelle, son poste, l'entreprise dans laquelle il travaille, la politique salariale de son employeur, etc.

Les salariés débutants et sans qualification particulière touchent le plus souvent le SMIC. Lorsqu'ils évoluent à des postes à responsabilité, ils peuvent prétendre à un salaire moyen de 2 000 à 3 000 euros net par mois. Enfin, lorsque les artisans fleuristes sont gérants de leur propre boutique, leur rémunération varie selon le succès de leur entreprise. Elle peut parfois atteindre jusqu'à 4 000 euros net par mois.

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