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Comment ouvrir un barbershop ?

Barbershop

Le marché des salons de coiffure et plus particulièrement des barbershops est en constante évolution, et l’on trouve de plus en plus d’établissements de ce type en France. Comme tout projet entrepreneurial, l’ouverture d’un barbershop demande une certaine préparation. Retrouvez dans cet article toutes les informations utiles pour mener à bien votre projet !

C’est quoi, un barbershop ?

Les barbershops, ou salons de coiffure-barbier, sont des établissements spécialisés dans la coupe et l’entretien de la barbe, de la moustache et des cheveux des hommes. Ce sont donc des salons de coiffure spécialisés dans la clientèle masculine. On observe de plus en plus de barbershops installés en France. Les soins de beauté pour hommes et d’esthétique masculine sont en effet de plus en plus ancrés dans les habitudes de la population, et en particulier des jeunes générations. Si les hommes ont depuis bien longtemps recours aux salons de coiffure pour entretenir leur coupe de cheveux, ils se tournent désormais vers des professionnels pour s’occuper en parallèle de leur barbe.

L’activité exercée par les barbershops est considérée comme artisanale, sauf si l’entreprise compte plus de 10 salariés. Dans ce cas, il s’agit d’une activité commerciale.

Formation : quel diplôme faut-il pour devenir coiffeur et ouvrir un salon de coiffure homme ou femme (CAP, bac pro, BP, etc.) ?

Le métier de coiffeur ou de coiffeur-barbier est un métier réglementé. Cela signifie qu’il est régi par une réglementation stricte, en particulier en ce qui concerne la qualification professionnelle. Ainsi, ne peuvent exercer en tant que coiffeurs que les personnes :

  • Titulaires d’un diplôme formant spécifiquement aux métiers de la coiffure et inscrit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP)
  • Pouvant justifier d’au moins 3 ans d’expérience professionnelle dans ce métier ou dans un métier connexe. Elles devront alors se tourner vers leur chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) compétente afin de demander une attestation de reconnaissance de qualification professionnelle.

Les diplômes donnant accès au métier de coiffeur ou de coiffeur-barbier sont les suivants :

  • Le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) métiers de la coiffure
  • Le bac pro métiers de la coiffure
  • Le bac pro perruquier-posticheur
  • La mention complémentaire (MC) coiffure coupe couleur après le CAP métiers de la coiffure
  • Le brevet professionnel (BP) coiffure après un CAP métiers de la coiffure

Le professionnel souhaitant obtenir le titre de maître artisan peut passer un brevet de maîtrise (BM) coiffeur.

Comment ouvrir un salon de coiffure-barbier sans diplôme ?

Il n’est pas obligatoire de suivre une formation particulière afin d’ouvrir un salon de coiffure ou un barbershop. L’entreprise doit cependant nécessairement employer un professionnel qualifié, c’est-à-dire titulaire de l’un des diplômes mentionnés plus haut ou d’une attestation de qualification professionnelle pour le métier de coiffeur. Ce professionnel qualifié aura obligatoirement le contrôle effectif de l’ensemble des processus liés à l’activité de coiffeur. Les responsabilités d’un dirigeant de salon de coiffure non qualifié sont donc limitées.

À noter que le stage préalable de préparation à l’installation (SPI) n’est plus obligatoire depuis la loi PACTE de 2019. Les entrepreneurs peuvent toujours y souscrire s’ils le désirent, et ce auprès de la chambre de métiers et de l’artisanat compétente.

Quel budget pour ouvrir un barbershop (locaux, prix du matériel, etc.) ?

L’ouverture d’un barbershop nécessite un budget important, qui inclut de nombreux éléments tels que :

  • L’acquisition ou la location du local commercial, les travaux d’aménagement et de remise aux normes, le dépôt de garantie, etc.
  • L’achat du matériel nécessaire (fauteuils de coiffure, fauteuils de barbier, bacs à shampoing, bacs de lavage, assises pour l’accueil des clients, hottes aspirantes, comptoirs de réception, terminaux de paiement, tablettes de fonction, sèche-cheveux, ciseaux, brosses, tondeuses, pinceaux, peignes, miroirs, produits cosmétiques, etc.)
  • Les frais d’embauche du personnel
  • Les frais d’agence comptable
  • Les frais d’assurance professionnelle
  • Le coût éventuel de l’étude de marché
  • Les droits d’entrée en franchise le cas échéant
  • Les frais de création d’entreprise, qui varient selon le statut juridique

Comment rédiger son business plan ?

Le business plan est une étape importante et nécessaire à toute création d’entreprise. Il doit être précédé d’une étude de marché, qui permet d’analyser le marché (chiffre d’affaires total, nombre de créations et de fermetures d’entreprises, etc.), la réglementation en vigueur (normes ERP de sécurité incendie et d’accessibilité, facturation, normes d’hygiène, etc.), les concurrents (chiffre d’affaires, prix des prestations, pratiques commerciales, etc.), la clientèle (type, habitudes, pouvoir d’achat, besoins, valeurs, etc.) et les stratégies marketing à mettre en place (image de marque, carte de fidélité, remise pour entretien simultané des cheveux et de la barbe, etc.).

Une fois cette étude de marché effectuée et le concept du barbershop bien réfléchi, l’entrepreneur peut rédiger son business plan, qui comprend plusieurs parties :

  • La présentation de l’entreprise (nom, associés, capital social, statut juridique, etc.)
  • La présentation de l’équipe dirigeante
  • La présentation des effectifs
  • La présentation de l’emplacement et du local commercial
  • La présentation des services et produits proposés
  • La présentation de la stratégie marketing et de la stratégie de communication
  • La présentation des données financières

Le business plan est utile pour structurer son projet, mais également pour négocier un crédit professionnel auprès des banques.

Quelles sont les conditions de travail d’un coiffeur-barbier ?

Les coiffeurs et coiffeurs-barbiers s’exposent à de nombreux risques professionnels, qu’il s’agisse d’accidents du travail ou de maladies professionnelles. En France, ce sont près de 220 000 journées de travail qui sont perdues chaque année dans le secteur. Les arrêts pour accident du travail durent en moyenne 58 jours, tandis que les arrêts pour maladie professionnelle durent en moyenne 204 jours.

Les principaux risques professionnels liés aux métiers de coiffeur et de barbier sont :

  • Les troubles musculosquelettiques, les douleurs lombaires, les douleurs articulaires, les tendinites, etc. liés au travail prolongé en station debout ou dans des postures contraignantes, aux gestes répétitifs ou encore à l’utilisation d’outils inadaptés ou mal entretenus, par exemple des ciseaux, des rasoirs, des brosses, etc.
  • Les hématomes, foulures, entorses, fractures, etc. liés aux chutes de plain-pied, souvent causées par des sols mal entretenus, humides ou encombrés, par un éclairage insuffisant ou encore par des dénivelés non sécurisés
  • Les allergies, les maladies cutanées et les maladies respiratoires liées à la manipulation régulière et prolongée de produits cosmétiques tels que les shampoings, les gels de rasage, les produits de coloration et de décoloration, les produits de défrisage, etc.
  • Les risques socioprofessionnels tels que le stress, l’anxiété, le burnout, les troubles du sommeil, les problèmes familiaux, etc. liés aux longues journées de travail, à une clientèle parfois difficile, à une charge de travail mal équilibrée, etc.

Ces risques professionnels peuvent être limités en fournissant aux employés des équipements de protection individuelle adaptés tels que des gants et des blouses, en privilégiant les produits chimiques non toxiques ou dangereux, en ventilant bien les lieux, en équipant le barbershop de fauteuils de coupe à hauteur réglable et avec roulettes pour faciliter le déplacement, en achetant des outils légers et faciles à manipuler, ou encore en entretenant régulièrement le matériel et les locaux.

Quel est le salaire d’un coiffeur-barbier indépendant en France ?

Les coiffeurs-barbiers indépendants décident eux-mêmes de leur rémunération mensuelle, qui dépendra du succès du salon et de sa rentabilité. Ainsi, les gérants ne se rémunèrent que peu durant les premières années d’existence d’un barbershop. Une fois la santé financière de l’entreprise stabilisée et sa clientèle fidélisée, les propriétaires d'un salon de coiffure ou d'un barbershop pourront prétendre à des salaires plus élevés. La rémunération d’un coiffeur-barbier indépendant varie ainsi de 2 000 euros net à parfois plus de 4 000 euros net par mois, selon l’établissement.

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