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Quel est le salaire d'un épicier ?

Épicière entrain de vendre un chou

Qu'il travaille dans un magasin d'alimentation générale ou dans une épicerie spécialisée, l'épicier est un commerçant de proximité essentiel à la vie des quartiers et des villages de France. La profession est facilement accessible et comporte de nombreuses facettes : relation client, approvisionnement, gestion des stocks, aspects administratifs, etc. Vous êtes intéressé par le métier d'épicier et vous souhaitez connaître le détail des salaires moyens dans le secteur ? On vous explique tout !

Quel est le salaire net d'un épicier ?

Le salaire d'un épicier varie selon de multiples facteurs :

  • Son diplôme (sans diplôme, CAP, bac pro, etc.)
  • Son poste (vendeur-conseil, gérant de magasin, etc.)
  • Son expérience professionnelle 
  • Le type d'entreprise dans laquelle il travaille (supérette, épicerie de luxe, etc.)
  • La politique salariale de l'entreprise
  • Son ancienneté et ses capacités de négociation 

En début de carrière et pour des postes sans responsabilités, l'épicier touche généralement le SMIC. Sa rémunération augmente avec son expérience professionnelle et son niveau de responsabilités. Il pourra alors prétendre à un salaire net d'environ 2000 euros par mois. Sa rémunération peut également varier selon son métier principal (commerçant, charcutier-traiteur, primeur, fromager, etc.).

Le gérant d'une épicerie touche la plupart du temps un salaire supérieur. Ce dernier dépend cependant du succès de l'entreprise et peut fluctuer dans le temps. Le patron du commerce peut ainsi décider d'augmenter sa rémunération si les recettes de l'entreprise sont suffisantes, ou de sacrifier une partie de sa paie si l'épicerie présente un manque de trésorerie.

Quel est le salaire minimum d'un épicier selon sa convention collective ?

Les conventions collectives sont des accords de branche signés entre les syndicats représentants du personnel et les représentants des employeurs d'un secteur particulier. Elles imposent notamment une grille des salaires minimaux (salaires bruts par mois en France) à appliquer à tous les employés de l'entreprise selon leur poste et leur niveau de qualification. Les entreprises ne peuvent proposer des revenus inférieurs à ceux de la grille des salaires minimaux de leur convention collective. Elles peuvent cependant proposer des revenus supérieurs.

Lorsqu'une convention collective est étendue, toutes les entreprises relevant de son champ d'application doivent respecter l'ensemble de ses dispositions, et ce même si elles ne font pas partie des organismes signataires.

Les épiciers peuvent être affiliés à 2 conventions collectives :

  • La convention collective nationale des métiers du commerce de détail alimentaire spécialisé ;
  • La convention collective nationale du commerce de détail alimentaire non spécialisé.

Ces conventions collectives sont toutes 2 étendues.

La convention collective nationale des métiers du commerce de détail alimentaire spécialisé

Les employés à l'échelon le plus bas touchent un salaire minimal de 11,13 euros brut par heure, soit 1687,81 euros brut par mois, tandis que les employés à l'échelon le plus haut touchent un salaire de 12,36 euros brut par heure, soit 1874,32 euros brut par mois. Après 6 mois d'ancienneté dans l'entreprise, les employés à l'échelon le plus bas évoluent automatiquement vers le deuxième échelon. Le revenu minimal est alors fixé à 11,42 euros brut par heure, soit 1732,48 euros brut par mois. 

Les agents de maîtrise à l'échelon le plus bas touchent un salaire minimal de 15,02 euros brut par heure, soit 2278,39 euros brut par mois, tandis qu'à l'échelon le plus haut ils touchent 15,48 euros brut par heure, soit 2347,66 euros brut par mois.

Les cadres à l'échelon le plus bas touchent un salaire minimal de 18,76 euros brut par heure, soit 2844,68 euros brut par mois, tandis qu'à l'échelon le plus haut ils touchent 21,05 euros brut par heure, soit 3192,41 euros brut par mois.

La convention collective nationale du commerce de détail alimentaire non spécialisé

Les employés à l'échelon le plus bas touchent un salaire minimal de 10,85 euros brut par heure, soit 1645,62 euros brut par mois, tandis qu'à l'échelon le plus haut ils touchent 11,89 euros brut par heure, soit 1803,96 euros brut par mois.

Les agents de maîtrise à l'échelon le plus bas touchent 14,94 euros brut par heure, soit 2265,95 euros brut par mois, tandis qu'à l'échelon le plus haut ils touchent 15,19 euros brut par heure, soit 2304,45 euros brut par mois.

Les cadres à l'échelon le plus bas touchent 18,74 euros brut par heure, soit 2842,30 euros brut par mois, tandis qu'à l'échelon le plus haut ils touchent 20,76 euros brut par heure, soit 3147,96 euros brut par mois.

Est-ce rentable d'ouvrir une épicerie ?

La rentabilité d'une épicerie dépend d'un certain nombre de facteurs, notamment son chiffre d'affaires et son seuil de rentabilité. Ces 2 éléments sont eux-mêmes conditionnés par le coût des produits à l'achat, la marge appliquée, la bonne gestion des stocks pour limiter au plus les gâchis, le nombre de clients et leur type, etc.

D'une façon générale, on considère que les épiceries sont des projets rentables sur le long terme, d'autant plus que la population tend à retourner vers un mode de consommation de proximité et commence à privilégier de plus en plus les commerces de quartier plutôt que les grandes surfaces. Le plus souvent, il faut malgré tout attendre quelques mois à quelques années avant de pouvoir commencer à gagner suffisamment pour compenser la somme initialement investie dans le projet de création d'épicerie.

En quoi consiste le métier d'épicier ?

L'épicier vend des produits alimentaires aux consommateurs finaux. Qu'il s'agisse de produits d'alimentation générale ou de produits spécialisés, le professionnel doit négocier ses contrats avec ses fournisseurs, gérer l'approvisionnement des produits, les contrôler à leur réception, gérer les stocks, mettre les produits en rayon et valoriser leur présentation, veiller au bon étiquetage et affichage des prix, et enfin assurer un service de conseil et d'accompagnement auprès de sa clientèle. 

Par ailleurs et comme tous les professionnels travaillant dans l'alimentaire, l'épicier doit respecter rigoureusement les règles d'hygiène et de sécurité alimentaire en vigueur. Cela concerne notamment l'entretien des locaux, le stockage des aliments dans des conditions adaptées ainsi que la bonne manipulation des produits pour éviter les contaminations croisées.

Lorsqu'il est gérant de commerce, l'épicier s'occupe également des diverses tâches administratives, évalue les besoins humains et procède au recrutement de nouveaux salariés si besoin, ou encore s'occupe de la comptabilité de l'entreprise sauf s'il décide d'employer quelqu'un pour ce poste spécifique ou de faire appel à un cabinet comptable. Il met en place des opérations commerciales, par exemple des promotions ou des offres spéciales, afin d'attirer de nouveaux clients, de fidéliser sa clientèle existante et de maximiser ses ventes. Il recherche régulièrement de nouveaux fournisseurs et les sélectionne selon le rapport qualité/prix de leurs produits.

Comment devenir épicier ?

Si aucun diplôme n'est obligatoire pour exercer le métier d'épicier, de nombreuses formations permettent d'intégrer les connaissances et compétences essentielles au bon exercice de la profession. 

Le porteur de projet peut par exemple effectuer :

  • Un CAP équipier polyvalent du commerce.
  • Un bac pro métiers du commerce et de la vente - Option A Animation et gestion de l'espace commercial.
  • Un bac pro technicien conseil vente en alimentation (produits alimentaires et boissons).
  • Un BUT techniques de commercialisation - Parcours marketing et management du point de vente.
  • Un BUT techniques de commercialisation - Parcours business développement et management de la relation client.
  • Un BTS management commercial opérationnel.
  • Un BTSA technico-commercial - Option Alimentation et boissons.
  • Un CQP employé de commerce.

Attention cependant, si l'épicier souhaite se spécialiser dans un domaine particulier et exercer une activité réglementée, il doit alors nécessairement détenir un diplôme. On peut par exemple citer :

  • Le CAP charcutier-traiteur ;
  • Le bac pro boucher-charcutier-traiteur ;
  • Le CAP primeur ;
  • Le CAP poissonnier.

Qui travaille dans une épicerie ?

La composition des effectifs dépend grandement de la taille et de l'activité principale du commerce. Une supérette ou un commerce d'alimentation générale aura un personnel différent de celui d'un magasin spécialisé en épicerie fine.

Selon leur taille et leur spécialisation, les épiceries peuvent compter dans leurs effectifs des épiciers, des caissiers, des vendeurs-conseils, des commis d'épicerie, des chefs de rayon, des gestionnaires d'approvisionnement, des employés administratifs tels que des agents comptables ou des responsables des ressources humaines, ou encore des livreurs.

Les épiceries spécialisées peuvent employer du personnel spécifique, par exemple un charcutier-traiteur, un fromager, un primeur, etc.

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