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Coiffure : tout sur la convention collective IDCC 2596

Coupe des cheveux d'une cliente blonde

En tant que salarié, il est toujours important de connaitre la convention collective régissant son secteur d'activité. Pour les coiffeurs, il s'agit de la convention nationale IDCC 2596. Faisons le point. 

Quelle est la convention collective de la coiffure ?

La convention collective nationale de la coiffure et des professions connexes IDCC 2596 (brochure 3159)

La convention collective nationale des salariés de la coiffure et des professions connexes, ou IDCC 2596, a été signée le 10 juillet 2006 et mise à jour pour la dernière fois le 1er janvier 2022. Elle est applicable à tous les salariés travaillant dans les entreprises dont l'activité principale est la coiffure.

Cette convention collective définit les règles applicables pour de nombreux domaines comme les salaires minimums, les congés payés, la formation professionnelle, la santé et la sécurité au travail, le  régime de prévoyance, les cas de licenciement, la durée du travail, et plusieurs autres aspects liés aux conditions de travail des salariés de la coiffure.

En ce qui concerne les salaires, la convention collective prévoit des minima garantis pour chaque niveau de classification professionnelle. Le salaire est également déterminé en fonction de l'ancienneté du salarié dans l'entreprise. Ainsi, un salarié de la coiffure avec une ancienneté de 3 ans percevra un salaire supérieur à celui d'un salarié avec une ancienneté de 6 mois.

En ce qui concerne les congés payés, la convention collective prévoit une durée minimale de 5 semaines de congés payés par an. Les salariés bénéficient également de jours fériés chômés et payés, ainsi que de jours de repos hebdomadaire.

La formation professionnelle est également un aspect important de la convention collective. Les entreprises de la coiffure sont tenues de participer financièrement à la formation de leurs salariés. Les salariés ont également le droit de bénéficier d'un congé de formation professionnelle pour se former ou se perfectionner dans leur métier.

En matière de santé et de sécurité au travail, la convention collective impose aux entreprises de mettre en place des mesures de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Les salariés doivent également bénéficier d'un suivi médical régulier pour prévenir les risques liés à leur métier.

La convention collective prévoit également des mesures de prévoyance pour les salariés de la coiffure. Les salariés bénéficient ainsi d'une assurance décès, d'une assurance incapacité de travail, et d'une assurance perte d'emploi.

Enfin, la convention collective prévoit les règles applicables en cas de licenciement. Les salariés bénéficient d'une procédure de licenciement encadrée, qui garantit leurs droits et leur permet de contester leur licenciement devant les prud'hommes si nécessaire.

Prime d’ancienneté, congés payés, préavis de démission, heures supplémentaires … la convention collective IDCC 2596 en détails

La convention collective IDCC 2596 définit l'ensemble des conditions de travail des salariés de la coiffure et des métiers connexes, qui travaillent dans les salons de coiffure, les centres d'esthétique, etc. Cette convention donne des règles à suivre aussi bien par l'employeur que par le salarié, et ses dispositions font foi en matière de rémunération, de salaire minimum, de régime de prévoyance, etc...

La convention collective IDCC 2596 donne notamment des obligations en termes de travail les jours fériés, comme le 1er mai par exemple, avec notamment la mise en place d'une journée de repos compensateur. Elle encadre les contreparties financières des heures supplémentaires et elle donne un nombre d'heures par jour et par semaine maximum de travail. Elle prévoit le montant de la rémunération par le biais d'une grille de salaire, ainsi que le montant de la prime d'ancienneté auquel tout salarié de ce secteur a droit. 

Cette convention encadre également les absences pour congés spéciaux, comme pour un mariage, le décès d'un enfant, d'un parent, et même d'un beau-père ou d'une belle-mère. Elle encadre également le contrat de travail, en précisant la durée de la période d'essai, les congés payés, le régime de prévoyance auquel le salarié a droit, ou encore le nombre d'heures travaillées par jour. 

Il est donc particulièrement important de bien connaître sa convention collective, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, en connaissant sa convention collective, le salarié peut s'assurer que ses conditions de travail sont conformes à la réglementation en vigueur et qu'il bénéficie des droits et des avantages prévus par celle-ci. Il peut également vérifier que son salaire est conforme aux grilles de salaire prévues, et qu'il bénéficie des avantages sociaux de son métier, comme les congés payés, les tickets restaurant, la compensation du travail les jours fériés, les primes d'ancienneté, les indemnités de transport, etc.

Par ailleurs, en cas de conflit avec son employeur, le salarié peut se référer à sa convention collective pour connaître ses droits et les procédures à suivre pour régler le différend, et notamment en cas de licenciement. La convention collective peut également servir de base de négociation lors des négociations salariales ou pour l'amélioration des conditions de travail.

Enfin, la convention collective est un outil important pour les syndicats et les représentants du personnel, qui peuvent l'utiliser pour défendre les intérêts des salariés et négocier avec l'employeur sur les conditions de travail. En somme, la connaissance de sa convention collective est donc essentielle pour s'assurer de bénéficier de conditions de travail justes et équitables, et pour défendre ses droits en tant que salarié.

La clause de non-concurrence appliquée aux métiers de la coiffure

Il existe une clause de non-concurrence dans l'IDCC 2596. Cette clause permet de limiter la concurrence déloyale et de protéger l’employeur en empêchant le salarié de partir pour travailler chez un concurrent direct dans un certain délai après la fin de son contrat de travail dans son salon de coiffure.

La durée de la clause de non-concurrence est toujours fixée par l'accord d'entreprise ou la convention collective. Dans le cas de l’IDCC 2596, la durée maximale est de 12 mois après la fin du contrat de travail pour les coiffeurs à forfait ou pour les coiffeurs cadres, et de 6 mois pour les autres salariés.

Il est important de noter que pour être valable, la clause de non-concurrence doit respecter certaines conditions, telles que le versement d'une contrepartie financière pendant la durée de la clause ou le respect d'un territoire géographique limité.

Il est donc essentiel pour les salariés et les employeurs de se familiariser avec les dispositions de leur convention collective, y compris les clauses de non-concurrence, afin de connaître leurs droits et leurs obligations.

L’avenant 45 relatif à la rémunération minimale et à la prime d’ancienneté

L'avenant 45 est un accord signé entre les partenaires sociaux de la convention collective nationale de la coiffure et des professions connexes, ou IDCC 2596. Il a été signé le 6 octobre 2016 et est entré en vigueur le 1er janvier 2017.

L'avenant 45 concerne les salaires et les classifications dans le secteur de la coiffure et des professions connexes. Il vise à améliorer les conditions de travail des salariés et à encourager l'investissement dans les formations professionnelles.

Le principal objectif de cet avenant est de mettre en place un nouveau système de classification des salariés. En effet, la classification précédente ne prenait pas suffisamment en compte l'évolution des métiers et des compétences. Le nouvel accord prévoit ainsi la mise en place de six niveaux de classification, contre cinq auparavant.

Le premier niveau correspond aux salariés débutants, tandis que le dernier niveau est réservé aux salariés les plus expérimentés et ayant les compétences les plus pointues. La nouvelle classification permet également une meilleure prise en compte de l'évolution des métiers, avec des compétences plus spécifiques qui sont valorisées.

L'avenant 45 prévoit également une revalorisation des salaires. Les salaires minimaux ont ainsi été augmentés de 1,2% au 1er janvier 2017, puis de 1,4% au 1er janvier 2018. Ces augmentations concernent l'ensemble des salariés, quelle que soit leur classification.

Par ailleurs, cet avenant met en place un système de rémunération des heures supplémentaires plus avantageux pour les salariés. Désormais, les heures supplémentaires effectuées par les salariés sont rémunérées à un taux majoré de 25%, contre 10% auparavant.

L'avenant 45 prévoit également une prime d'ancienneté pour les salariés ayant plus de deux ans d'ancienneté dans l'entreprise. Cette prime est de 1% du salaire brut pour chaque année d'ancienneté, avec un plafond fixé à 15 ans.

Enfin, l'avenant 45 encourage l'investissement dans les formations professionnelles en mettant en place un système de financement. Les entreprises de moins de 11 salariés bénéficient ainsi d'un crédit d'impôt pour les formations professionnelles qu'elles financent pour leurs salariés. Les entreprises de plus de 11 salariés sont quant à elles soumises à une obligation de financement des formations professionnelles, dont le montant est fixé à 1,6% de la masse salariale annuelle.

En résumé, l'avenant 45 de la convention collective de la coiffure et des professions connexes a permis une amélioration des conditions de travail des salariés du secteur. Il a notamment mis en place un nouveau système de classification, une revalorisation des salaires, une rémunération plus avantageuse des heures supplémentaires et la mise en place d’une prime d'ancienneté.

Comment connaître son niveau et échelon coiffure ?

Le niveau et l'échelon sont deux termes utilisés dans la convention collective nationale des entreprises de coiffure pour déterminer la classification professionnelle et le salaire des salariés de la coiffure.

Le niveau correspond au niveau de qualification du salarié, déterminé par son diplôme, son expérience professionnelle et sa formation continue. Les niveaux vont de 1 à 7, avec des échelles différentes selon les métiers (coiffeur, apprenti coiffeur, mais aussi esthéticien, etc.).

L'échelon correspond, quant à lui, à l'ancienneté du salarié dans une même entreprise. Plus le salarié acquiert d'expérience et d'ancienneté, plus il progresse dans l'échelle des échelons. Les échelons vont de 1 à 6 pour les coiffeurs, avec une progression salariale associée à chaque échelon.

Le niveau et l'échelon permettent donc de déterminer la grille de salaire du salarié en fonction de son niveau de qualification et de son ancienneté dans l'entreprise. Les salaires minimums conventionnels sont fixés par niveau et échelon et sont révisés chaque année.

Il est important de noter que les niveaux et les échelons sont déterminés par la convention collective nationale, mais peuvent également varier en fonction de l'accord d'entreprise ou de la pratique de l'employeur. Il est donc essentiel pour chaque salarié de connaître sa classification professionnelle et de vérifier que son salaire correspond bien à celle-ci. 

Pour connaître son niveau et son échelon en coiffure, il est donc nécessaire de se référer à sa convention collective. Pour en prendre connaissance, vous pouvez vous renseigner auprès de votre employeur ou consulter le site internet de la Direction générale du travail (DGT) qui met à disposition les textes officiels de toutes les conventions collectives. Vous pouvez également contacter une organisation syndicale spécialisée dans les métiers de la coiffure.

Où trouver la convention collective de la coiffure ?

Il est possible de se procurer la convention collective régissant votre entreprise auprès de plusieurs éditeurs juridiques tels que Légifrance, Dalloz ou encore LexisNexis, ainsi que via les syndicats professionnels et les Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI). Cependant, il est important de souligner que la consultation de toutes les conventions collectives nationales est disponible gratuitement sur le site de Légifrance.

Quel est le salaire moyen net d'un coiffeur ou d’une coiffeuse ?

En France, les salaires des coiffeurs sont fixés par une grille de salaire officialisée dans la convention collective. Un coiffeur salarié commencera sa carrière en général avec le SMIC, qui s'élève à 1 400€ net par mois. Avec de l'expérience, ce salaire peut augmenter jusqu'à 2 200€ net mensuels, auxquels peuvent s'ajouter les pourboires des clients les plus fidèles. Un barbier débutant touchera, quant à lui, environ 1500€ net par mois, mais il peut atteindre 2500€ ou plus par mois avec l'expérience. 

Un coiffeur indépendant qui ouvre son propre salon peut espérer une rémunération plus élevée, généralement autour de 5 000€ nets par mois. Cependant, il devra faire face aux exigences liées à la gestion d'une entreprise et au rôle de chef d'entreprise. Il devra alors, en plus de son travail de coiffeur en tant que tel, s’atteler aux tâches administratives comme la gestion du personnel et la préparation des fiches de paie par exemple. Enfin, le coiffeur à domicile, lui aussi à son compte,  peut s'attendre à une rémunération similaire à celle d'un coiffeur possédant son propre salon de coiffure. Cependant, il doit se constituer lui-même son réseau de clients, ce qui peut être un peu plus long que pour un salon de coiffure, puisqu’il n’a pas pignon sur rue. Par contre, il bénéficie d'un avantage financier par rapport à un entrepreneur travaillant dans son salon de coiffure, en ayant moins de charges fixes, ce qui lui permet de réaliser plus de bénéfices. 

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