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Prévention routière : le nouveau contrôle technique auto, à la loupe

Publié le 5 avril 2018 - Modifié le 24 décembre 2019 Par

mécanicien entrain d'effectuer le contrôle technique d'un véhicule

Automobilistes professionnels et particuliers, attention. Les règles du contrôle technique changent et s’appliquent pour tous. Après avoir été renforcé en matière de sécurité le 20 mai 2018, le contrôle technique s'est davantage intensifié depuis le 1er juillet 2019 passant de 123 à 133 points de contrôle. Quelles sont les caractéristiques de ce nouveau contrôle technique version 2019 ? Le prix est-il toujours le même ? Voici quelques éléments de réponse.

 

Le contrôle technique automobile version 2019

Pourquoi un nouveau contrôle technique ?

En 2011, la Commission européenne s’est fixé l’objectif de réduire de moitié le nombre de tués sur la route, à l’horizon 2020. Afin d’aller encore plus loin en termes de protection des accidents mais aussi de l’environnement, un renforcement du contrôle technique a été décidé. 2018 s’annonce d’ailleurs comme l’année où les exigences en matière de contrôle technique s’harmonisent enfin au sein de l’Union Européenne.

En 2019, le contrôle technique des véhicules s'est durcit, notamment sur les voitures roulant en diesel homologués Euro 4,5 et 6 avec un contrôle stricte de l'opacité des fumées émises par le pot d'échappement. Pour ne pas être recalé au contrôle, le taux d'émission ne devra pas être supérieur à celui constaté lorsque le véhicule était neuf. Le but est de détecter les véhicules les plus polluants pour améliorer l'état du parc automobile.

 

Contrôle technique : les changements à prévoir

A compter du 20 mai 2018, le contrôle technique coûtera plus cher aux automobilistes. Aujourd’hui facturé entre 50 et 80€, son prix devrait subir une majoration comprise entre 15 et 20%. Les techniciens devront vérifier non plus 123 mais 133 points de contrôle. Avec autant de points à vérifier, la durée du contrôle technique sera rallongée, passant de 30 à 45 minutes. De même que, le nombre de défaillance potentielles s’élève à plus de 600 au lieu de 453 auparavant et sont classées par niveau de gravité : mineure, majeure et critique.

En cas de défaillances mineures (140), vous repartez avec votre véhicule et pourrez effectuer le prochain contrôle dans deux ans. Pour les défaillances majeures (341), le véhicule peut rouler mais une contre-visite doit être effectué deux mois après. Les défaillances critiques (129) dites "graves" entraînent l'immobilisation du véhicule dès le lendemain du contrôle. Les réparations doivent être effectués dans les 24h avec une contre-visite d'un délai de 2 mois.

 

24h pour réparer son véhicule

Le grand changement pour cette nouvelle version du contrôle technique concerne le délai de réparation en cas de défaillance critique constatée. Les automobilistes ne disposent plus que de 24h pour faire réparer son automobile lorsqu’un dysfonctionnement très grave est établi. En pratique, le centre apposera sur le pare-brise une vignette valable jusqu’à minuit seulement ! Après ce court délai, le propriétaire sera soumis à une interdiction totale de circuler.

Par exemple, si le contrôle technique décèle un défaut très grave le matin, le véhicule devra être déposé au garage le plus proche dans les heures qui suivent. Car, dès le lendemain, il sera impossible de conduire l’automobile, sous peine d’une amende de 135€ à 750€.

Toutefois, pas de panique. Les 146 défauts jugés intolérables sont facilement repérables. Parmi eux, la formation permanente de gouttelettes de liquide autre que de l’eau, un siège mal fixé, des sculptures de pneu non conformes, ou encore une porte qui ferme mal.

Pour les autres réparations : pas de changement. Vous disposerez toujours d’un délai de 2 mois pour faire les réparations, sans interdiction de rouler.

A noter : Contrairement à ce qui a pu être évoqué, la fréquence des contrôles techniques ne change pas, il devra être réalisé tous les deux ans.

 

Contrôles techniques : pourquoi sont-ils si importants ?

Le contrôle technique est obligatoire depuis le 1er janvier 1992.

Son but ? Permettre de renforcer la sécurité de tous sur la route, et de limiter l’utilisation des véhicules les moins écologiques. Le contrôle technique aide notamment à réduire la pollution de l’air et des sols en détectant et donc en limitant les fuites de lubrifiant ou de liquide de frein, l’opacité des fumées ou encore la quantité des gaz polluants.

A noter : les véhicules utilitaires comme les camions ambulants sont, comme les véhicules privés, soumis à l'obligation d'effectuer un contrôle technique.

 

Quelles sanctions en cas de défaut du contrôle technique ?

Un défaut du contrôle technique donne lieu à des sanctions, le conducteur s'expose à une amende d'un montant de 135€ voire même l'immobilisation du véhicule. En effet, lors d'un contrôle les forces de l'ordre peuvent saisir le certificat d'immatriculation du véhicule pendant une semaine et vous délivre une fiche de circulation temporaire pour pouvoir procéder au contrôle technique. Pour pouvoir récupérer vos documents, vous devez obligatoirement présenter le PV du contrôle sans ça, votre voiture pourrait être mise en fourrière.

Bien entretenir sa voiture : quelques conseils

L’entretien régulier de votre véhicule vous permet d’éviter toute mauvaise surprise au moment fatidique du contrôle technique. Quelques bons gestes effectués au quotidien vous prémunissent de nombreux dysfonctionnements potentiellement graves et vous aident à prolonger la durée de vie de votre auto.

 

Ainsi, veillez à contrôler régulièrement les niveaux de fluides tels que les liquides de refroidissement, de freins et de direction assistée. Le niveau d’huile moteur doit, quant à lui, rester toujours entre « mini » et « maxi ». Pensez d'ailleurs à faire régulièrement la vidange de votre véhicule et le faire contrôler tous les 15.000 km. Des réflexes qui vous garantissent le bon fonctionnement du moteur, sur le long terme !

 

Parmi les autres bons gestes à effectuer aussi souvent que possible, le test de l’état de la batterie, qui doit toujours être bien chargée. Un simple examen visuel des disques et plaquettes vous permet de vous assurer du bon état de marche de vos freins. Contrôlez vos éclairages et vos feux de signalisation (clignotants, feu stop…). Changer une ampoule défectueuse ne vous prendra que quelques petites minutes ! Enfin, n’oubliez pas de vérifier l’état de votre pare-brise. En cas de gros impact ou de fissure dans le champ de vision du conducteur, le changement du pare-brise sera impératif. Bonne nouvelle, cette opération est généralement prise en charge par les mutuelles auto. Si vous bénéficiez de la garantie bris de glace cette intervention peut être couverte par la MAPA et sans franchise (si l'option correspondante a été retenue).

 

Pneumatiques en bon état : pour une sécurité renforcée

Des pneus en parfait état sont essentiels à une conduite sûre. Généralement, une simple inspection visuelle suffit à détecter une usure irrégulière ou encore une anomalie de parallélisme. Pensez à inspecter vos pneumatiques auto régulièrement, et plus particulièrement, après un long trajet. Soyez attentif à toute fissure ou dégradation. Enfin, tous les 7000 km, vous pouvez aussi inverser vos pneus avant et arrière pour une usure plus uniforme de la bande de roulement. Un geste qui garantit une meilleure adhérence et une plus grande durée de vie de vos pneus.

  

Les contrôles techniques sont devenus plus sévères depuis le 1er juiller 2019. Alors, prenez les devants. Pour votre automobile personnelle comme pour votre véhicule professionnel, contrôlez les niveaux régulièrement, inspectez les pneumatiques et pensez également à faire réviser votre auto à la fréquence préconisée par le constructeur.