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Comment prévenir et lutter contre les cancers infantiles ?

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Prévenir et lutter contre les cancers chez l’enfant - le dossier thématique

Entre 2002 et 2024, Santé Publique France (SPF) dénombrait 20 clusters de cancers pédiatriques dans l'hexagone. L'un des plus importants de ces dernières années se situe dans la région de Sainte-Pazanne en Loire Atlantique. En effet, de 2015 à 2021, 25 enfants ont déclaré un cancer dans un rayon d'environ 15 kilomètres autour de la commune. Face à l'ampleur du phénomène, certains acteurs du débat public osent même évoquer une épidémie de cancers infantiles. Face à cette actualité morose, la mobilisation contre les cancers pédiatriques est encore et toujours d'actualité ! À la veille de "Septembre en Or", le mois international de sensibilisation sur le cancer des enfants, nous vous proposons un dossier complet sur cette thématique. Son objectif ? Vous donner toutes les informations utiles pour prévenir et lutter au mieux contre les cancers infantiles. La MAPA reste à vos côtés dans ce combat. 

Cancers infantiles, de quoi parle-t-on ? - définition

Les cancers infantiles, aussi appelés "cancers pédiatriques", désignent l'ensemble des cancers qui touchent les enfants et adolescents âgés de 0 à 14 ans. Il ne s'agit pas d'une seule et unique maladie, puisqu'à ce jour l'on dénombre une centaine de cancers infantiles différents. Ainsi, les cancers pédiatriques sont considérés comme des maladies rares.

Tous les cancers, qu'ils touchent les enfants, les adolescents ou encore les adultes s'expliquent par une dégénérescence des cellules. Les milliards de cellules qui composent notre organisme naissent, se multiplient, puis finissent par mourir. Elles renferment notre ADN, ainsi que des informations essentielles qui permettent à notre organisme de fonctionner correctement. Mais parfois, il arrive que certaines cellules subissent une mutation qui génère une anomalie. Lorsque le corps n'est pas en mesure de détruire ces cellules anormales, celles-ci se multiplient en propageant l'information erronée, ce qui a pour conséquence de perturber le fonctionnement normal de l’organisme. 

Cancers pédiatriques en France : les chiffres clés

Selon le Registre National des Cancers de l'Enfant (RNCE), 1800 nouveaux cas de cancers pédiatriques sont recensés en moyenne chaque année en France. Ainsi, 1 enfant sur 440 développe un cancer avant l'âge de 15 ans, et la moitié de ces jeunes patients est âgée de moins de 5 ans. Depuis 30 ans, on observe une augmentation des cancers infantiles d'environ 1 à 2 % par an en Europe. À ce jour, les cancers pédiatriques restent la première cause de mortalité par maladie chez les jeunes de moins de 15 ans en France et en Europe. C'est également la deuxième cause de mortalité infantile après les accidents. Pour autant, grâce aux progrès considérables de la médecine, 80% des jeunes patients sont guéris ou se trouvent en rémission durable 5 ans après le diagnostic. Ces résultats s'avèrent beaucoup moins satisfaisants dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, dans lesquels malheureusement encore moins de 30 % des enfants atteints de cancer sont guéris.

Notons qu'avant la seconde moitié du 20e siècle, le cancer chez l'enfant était considéré comme incurable et le taux de survie des jeunes patients était nul. C'est en 1947 que les premiers essais de traitement des cancers infantiles ont eu lieu à l'Institut Gustave Roussy à Paris. Ceux-ci aboutissent alors à la toute première rémission complète d'une leucémie aiguë !

Depuis la fin du 20e siècle, l'objectif des centres de cancérologie et des associations de lutte contre le cancer a évolué. Ils travaillent ensemble pour offrir un accompagnement durable et de qualité aux adolescents et adultes ayant guéri d'un cancer infantile, avec pour but d'améliorer leur qualité de vie au quotidien (santé, études, vie sociale, vie professionnelle). Quant à la recherche en faveur de la lutte contre le cancer, elle se poursuit, puisqu'à ce jour en France il n'existe pas encore de traitement capable de guérir 20% des cancers pédiatriques (source : Ligue contre le cancer). 

Quel est le taux de survie lié au cancer pédiatrique ?

Le cancer pédiatrique peut bouleverser le quotidien familial, professionnel et social. Il a évidemment de lourdes conséquences sur le jeune patient qui en est la première victime, mais également sur les membres de sa famille qui l'accompagnent dans cette épreuve. C'est pourquoi, au-delà de la prise en charge médicale, la mise en place d'un suivi individualisé et adapté aux besoins de l'enfant est proposée. Celui-ci a pour objectif de proposer des services adéquats, afin d’améliorer la qualité de vie du jeune patient et de son entourage proche, pendant et après les traitements.

Dans la plupart des cas, les structures spécialisées dans le traitement du cancer infantile font tout leur possible pour que l'enfant puisse bénéficier d'un parcours de soins optimisé, au plus proche de son domicile. Les parents peuvent compter sur les services de pédiatrie et les associations de lutte contre le cancer pour être soutenus dans leurs démarches, et accéder à toutes les informations dont ils ont besoin.

Quelles sont les spécificités du cancer pédiatrique par rapport au cancer de l’adulte ?

Les cancers infantiles ne sont généralement pas les mêmes que ceux dont sont victimes les adolescents ou les adultes. Pour exemple, les cas de carcinomes sont extrêmement rares chez les enfants, et apparaissent majoritairement à l'âge adulte. Au contraire, la leucémie ainsi que les tumeurs embryonnaires touchent principalement les enfants et très peu les adultes. En plus d'être bien plus rares et hétérogènes que les cancers de l'adulte, les cancers infantiles présentent des caractéristiques particulières et nécessitent une prise en charge adaptée. Raison pour laquelle les jeunes patients sont soignés par des médecins onco pédiatres ainsi que des chirurgiens pédiatres au sein de services de pédiatrie des hôpitaux experts (ex. centre SIREDO de l'Institut Curie) 

Quels sont les cancers les plus fréquents chez les enfants selon l'âge ?

Les cancers les plus fréquents chez l'enfant sont :

  • les leucémies (29%)
  • les tumeurs du système nerveux central (23%)
  • les lymphomes (12%)
  • les neuroblastomes (8%)

D'autre part, certains cancers pédiatriques se développent à un certain stade de l'enfance plutôt qu'à un autre : 

Avant 1 an : le neuroblastome chez l'enfant

Les cancers les plus fréquents sont les neuroblastomes, dont 50% des cas sont diagnostiqués à cet âge. Ils sont suivis par les leucémies aiguës et les cancers du cerveau, qui peuvent aussi apparaître dès la première année de vie.

De 1 à 4 ans : prévalence de la leucémie et de la tumeur cérébrale 

Dans cette tranche d'âge, la leucémie aiguë devient la première cause de cancer infantile. On observe également de nombreux cas de tumeurs cérébrales, ainsi que des cancers embryonnaires : le neuroblastome, encore fréquent, le néphroblastome (tumeur de Wilms) et le rhabdomyosarcome (sarcome des tissus mous touchant majoritairement les 2 à 5 ans).

De 5 à 9 ans : les tumeurs cérébrales 

À cet âge, les cas de leucémies diminuent, mais restent présents. Les tumeurs cérébrales occupent une place importante, et les lymphomes (Hodgkinien ou non Hodgkinien) commencent à apparaître de manière significative. Les sarcomes des tissus mous peuvent encore se développer à ce stade de l'enfance.

De 10 à 14 ans : tumeurs cérébrales, lymphomes et l'apparition du cancer des os chez l'enfant

Alors que les cas de leucémies deviennent de plus en plus rares, l'on observe une recrudescence de tumeurs cérébrales et de lymphomes. Mais on voit surtout émerger des cas de cancers des os, principalement l’ostéosarcome et le sarcome d’Ewing, qui sont caractéristiques de la période pubertaire.

Quelles sont les causes du cancer pédiatrique ?

Malgré les avancées médicales des dernières décennies, dans la grande majorité des cas les causes des mutations prédisposant au cancer pédiatrique restent inconnues. À savoir que l'apparition d'un cancer peut être multifactorielle. Alors que les adultes s'exposent à de nombreux facteurs de risques tels que la consommation d'alcool et de tabac, la sédentarité ou encore une alimentation de mauvaise qualité, les enfants semblent à première vue plutôt à l'abri. Et pourtant.

Le facteur héréditaire et la prédisposition génétique

Selon l'Institut Gustave Roussy, 10% des cancers infantiles ont une cause connue, à savoir : le facteur héréditaire (ex. certains rétinoblastomes) et la prédisposition génétique. L'enfant peut être porteur d'une maladie génétique qui l'expose à un risque accru de développer un cancer (ex. le syndrome de Li-Fraumeni). Dans ce cas, il a pu hériter de cette maladie de l'un de ses deux parents, ou être le premier de sa famille à la développer. Avoir connaissance des maladies génétiques de sa lignée est un moyen de prévention efficace contre le cancer pédiatrique. En effet, il est alors possible de renforcer la surveillance autour de la santé de l'enfant, grâce à des examens plus réguliers (ex. prise de sang, imagerie médicale...). Ainsi, s'il devait développer un cancer au cours de sa vie, ce suivi médical permettrait alors d'effectuer un diagnostic précoce de la maladie, pour une prise en charge rapide et de meilleures chances de guérison. 

Les facteurs environnementaux

De nombreux travaux de recherche tentent actuellement d'expliquer le rôle des facteurs environnementaux dans le développement des cancers infantiles. Pour l'instant, la plupart des résultats restent insuffisants pour tirer des conclusions définitives.

Seules la radioactivité et la surexposition externe aux rayonnements ionisants sont officiellement établies comme facteurs de risques reconnus de leucémie chez l’enfant. Par ailleurs, de nombreuses publications scientifiques attestent que l'exposition aux pesticides, notamment des femmes durant leur grossesse, augmenterait le risque de leucémie et de tumeur cérébrale chez l’enfant. Le passage de la Loi Duplomb a récemment relancé le débat, notamment en raison de la volonté de ré autoriser l'acétamipride dans les pratiques agricoles. Cet insecticide de la famille des néonicotinoïde avait été interdit en 2018 pour sa dangerosité avérée pour l'environnement. Bon nombre de médecins s'y sont opposés, faisant valoir le principe de précaution, car des incertitudes majeures persistent encore sur le degré de dangerosité de cette substance pour la santé. En effet, des études démontrent la toxicité de l’acétamipride pour l’humain, sa cancérogénicité, sa reprotoxicité (impact sur la fertilité ou le développement du fœtus), sa neurotoxicité (impact sur le système nerveux), ainsi que sa génotoxicité (impact sur l’ADN d’une cellule).   

D'autres facteurs environnementaux sont actuellement à l'étude, car suspectés de jouer un rôle dans le développement du cancer chez l'enfant : 

  • l'exposition à la fumée de tabac ;
  • la pollution de l'air ;
  • les champs électromagnétiques de basses fréquences (ex. lignes à haute tension, lignes aérienne à très haute tension) ;
  • certains médicaments (ex. immunosuppresseur)  ;
  • les métaux lourds ;
  • les ondes des antennes et téléphones portables et radiofréquences ;
  • l'exposition à l'aspartame et à certains autre additifs ;
  • la consommation excessive de viandes de salaison.

Les virus qui favorisent le cancer infantile

Certaines infections telles que le VIH, le virus d’Epstein Barr ou le paludisme, comptent parmi les facteurs de risques du cancer infantile. Il demeure par ailleurs essentiel de faire vacciner les enfants contre l'hépatite B, également susceptible d'augmenter le risque de cancer pédiatrique.

Comment prévenir l'apparition de cancer chez l'enfant ?

Dans 90 % des cas, les causes du cancer infantile restent inconnues, ce qui rend impossible une prévention spécifique. En revanche, certains comportements, comme une bonne hygiène de vie, sont recommandés par la communauté médicale, car ils contribuent à la santé globale des enfants et pourraient réduire certains facteurs de risque. Voici quelques recommandations : 

  • ne pas surexposer l'enfant à des rayonnements ionisants durant la grossesse, pendant l'accouchement ainsi qu'après la naissance ( ex. scanners utilisant la tomodensitométrie, radiothérapie à fortes doses, examens radiologiques maternels) tant que cela ne s'avère pas indispensable ;
  • limiter son exposition au soleil (rayons UV) et appliquer une protection solaire adaptée ;
  • opter pour une alimentation saine et équilibrée ( éviter les aliments industriels ultra transformés, trop gras, trop sucrés, trop salés) ;
  • privilégier des produits issus de l'agriculture biologique ; 
  • lutter contre la sédentarité grâce à la pratique d'une activité physique et sportive régulière ;
  • veiller à maintenir un poids santé ;
  • ne pas exposer l’enfant à la fumée de cigarette ou à des gaz d’échappement ;
  • à destination des parents : éviter de consommer du tabac, de l'alcool, des drogues pendant la conception de l'enfant et pendant la grossesse.

La MAPA Assurance est engagée dans la prévention des maladies telles que le cancer. À travers son module Bien-Etre / Confort, votre mutuelle santé MAPA prend en charge les frais de vos soins préventifs, tels que le sevrage tabagique ou la consultation diététique. 

Quels sont les signes du cancer chez l'enfant ? : savoir détecter les symptômes

La détection des premiers signes du cancer chez l'enfant n'est pas toujours facile. Pour cause, certains symptômes peuvent paraître anodins, car similaires à ceux des maladies plutôt communes comme la grippe, l'angine ou encore la gastro-entérite... C'est la raison pour laquelle il est important de ne pas s'alarmer immédiatement, et de rester attentif à leur évolution.

Voici les principaux symptômes susceptibles d'alerter sur l'existence d’une maladie cancéreuse chez l’enfant :

  • un gonflement anormalement du ventre ou la présence de grosseurs ;
  • une fièvre inexpliquée et persistante ;
  • un teint pâle ;
  • une fatigue persistante accompagnée d'un état d'apathie ;
  • une perte de poids ;
  • une toux persistante ;
  • des difficultés à respirer ;
  • des vertiges, une perte d'équilibre ou des problèmes de coordination avec des chutes ;
  • des douleurs inexpliquées et persistantes, notamment au niveau des articulations ainsi que des membres ;
  • des maux de tête accompagnés de vomissements ;
  • des ecchymoses ou des hématomes fréquents ;
  • des saignements inexpliqués ;
  • des sueurs nocturnes ;
  • des sautes d’humeur et un changement soudain de comportement ;
  • un reflet blanchâtre dans la pupille, communément appelé « œil de chat » ;
  • une perte visuelle subite ;
  • l'apparition d'un strabisme.

Comment guérir un cancer infantile ? 

Les examens nécessaires au dépistage du cancer pédiatrique 

Si les symptômes cités ci-dessus persistent et/ou se cumulent, il est impératif de prendre rapidement rendez-vous avec le médecin traitant ou le pédiatre. Ces professionnels de la santé posent un premier diagnostic, qui pourra être infirmé ou confirmé grâce à un ou plusieurs examens complémentaires : 

  • prise de sang ;
  • ponction de la moelle osseuse (myélogramme) ;
  • biopsie sous anesthésie, qui consiste à prélever un échantillon de la tumeur.

Le dépistage est une étape cruciale, puisqu'un diagnostic précoce du cancer assure la prise en charge rapide de l'enfant, et peut ainsi augmenter les chances de guérison de certaines tumeurs. À noter qu'il faut compter en moyenne entre 5 et 7 semaines de délai entre le dépistage et le diagnostic du cancer. Celui-ci peut varier selon la nature du cancer ainsi que les organes touchés.

Les jeunes patients sont diagnostiqués, traités et suivis dans un service médical d'oncologie pédiatrique. À l'issue des examens, l’onco pédiatre soumet le dossier médical de l’enfant en réunion de concertation à une équipe pluridisciplinaire afin d'identifier le traitement à privilégier.

Bon à savoir : Vous vous interrogez sur les symptômes de votre enfant et votre médecin traitant n'est pas disponible ou vous n'êtes pas à votre domicile ? Le service de téléconsultation 24/7 Santéclair vous permet de le faire ausculter et d'être redirigé, au besoin vers des médecins spécialistes, et ce, à moindre coût. Vous pouvez bénéficier d'un second avis d'un spécialiste en tumeurs et cancers pédiatriques sous 7 jours, ainsi que d'un accès rapide aux soins à des tarifs préférentiels. Pour en savoir plus, rendez-vous dans votre Espace Perso MAPA,  rubrique "Mes services Santéclair".

Quel hôpital traite le cancer pédiatrique en France ? 

La Société Française de lutte contre les Cancers et les leucémies de l'Enfant et de l'adolescent (SFCE) recense une trentaine de centres hospitaliers habilités à prendre en charge les cancers pédiatriques. Parmi les plus connus, on peut citer l'Institut Curie (Paris), l'Institut Gustave Roussy (Villejuif), l'Institut d'Hématologie et d'Oncologie Pédiatrique (IHOPe) de Lyon, les centres de l'AP-HP (Paris) et de l'AP-HM (Marseille), comme ceux de l'Hôpital Armand Trousseau et de l'Hôpital Necker.

Bon à savoir : le service MySantéclair propose de trouver un établissement de santé en fonction de la spécialité (exemple : leucémie de l'enfant) et à proximité de chez vous. Rendez-vous sur votre Espace Perso MAPA, dans la rubrique "Mes services Santéclair : Bien choisir votre établissement hospitalier"

Le bilan d’extension 

Si le diagnostic du cancer infantile est posé, un bilan d’extension est réalisé : 

  • imagerie (radiographie, échographie, scanner, IRM...);
  • ponctions ou biopsies ;
  • examens des organes (cœur, poumons, reins, foie...).

 Son objectif est pluriel : 

  • évaluer l’état de santé l’enfant ;
  • mettre en place le traitement le plus adapté ;
  • déterminer la localisation et la taille de la tumeur, ainsi que son étendue
  • rechercher d’éventuelles métastases, c’est-à-dire des cellules cancéreuses présentes à distance de la tumeur initiale

Les traitements pour lutter contre le cancer de l'enfant

Grâce aux progrès de l'oncologie pédiatrique, différents traitements destinés aux enfants atteints de cancers ont pu voir le jour. Dans la majeure partie des cas, ils permettent une guérison totale de la maladie :

  • la chimiothérapie par intraveineuse (avant ou après la chirurgie) ;
  • la radiothérapie, dont les radiations ciblent la zone atteinte ;
  • la chirurgie, afin de retirer une tumeur ;
  • la greffe de moelle de cellules souches hématopoïétiques dans le cas d'une leucémie (après un traitement par chimiothérapie et radiothérapie).

Mieux vivre le cancer au quotidien grâce aux soins oncologiques de support 

Selon les structures médicales certains soins oncologiques de support peuvent être proposés :

  • l’aide sociale aux familles : un assistant de service social se tient disposé à informer les parents sur leurs droits. Il les aide à prévenir, et à surmonter les difficultés que la maladie peut engendrer dans le quotidien (ex. désinsertion professionnelle, adaptation du lieu de vie, aide humaine, optimisation de l'organisation familiale) ;
  • la psycho oncologie : ce suivi psychologique est destiné à l'enfant ainsi qu'à ses proches. Ils peuvent en bénéficier pendant et après les traitements ;
  • l'orthophonie : Le travail de l’orthophoniste est centré sur la sphère ORL et les conséquences des cancers et lésions tumorales. Son intervention s’articule autour de la réhabilitation des fonctions essentielles suivantes : déglutition, phonation, respiration, articulation ; 
  • le soutien scolaire : grâce à la présence d'une équipe pédagogique spécialisée, le jeune patient peut poursuivre une scolarité adaptée à l'école, ou à son chevet 
  • l'activité physique : des séances de sport, individuelles ou collectives, permettent d'améliorer le bien-être général du jeune patient. Exercer une activité physique peut aider à mieux supporter les traitements et à en diminuer les effets secondaires ;
  • la nutrition : le nutritionniste aide à adapter l'alimentation de l'enfant selon les éventuels troubles qu'il peut rencontrer durant la maladie (ex. perte ou prise de poids importante, problèmes digestifs...). L'idée étant de pouvoir continuer à se nourrir tout en se faisant plaisir ;
  • les soins socio esthétiques : les changements physiques et corporels dus au cancer peuvent entacher l'estime et la confiance en soi. Les soins du corps et du visage, les massages, le maquillage correcteur (ex. redessiner ses sourcils, maquillage bonne mine...), ou encore les conseils pour prendre soin de soi, peuvent aider l'enfant à avoir une meilleure image de lui-même ;
  • l'art thérapie : l'enfant peut s'exprimer à travers un projet artistique (ex. théâtre, peinture, danse, musique...). L'art à visée thérapeutique est une méthode qui facilite l'expression des émotions, abaisse les niveaux de stress et d'anxiété, aide à s'évader ;
  • la kinésithérapie : des soins destinés à soulager les douleurs liées au cancer, à lutter contre les effets secondaires des traitements, mais également à conserver les capacités fonctionnelles (ex. marche) et à faciliter la récupération motrice (en cas d'atteinte neurologique)

Bon à savoir : notre partenaire IMA offre aux adhérents de la mutuelle santé MAPA, la possibilité de bénéficier d'un soutien psychologique à raison de 5 entretiens téléphoniques et de 3 rendez-vous physiques maximum. Découvrez le service sur votre Espace Perso ! Par ailleurs, grâce aux services complémentaires SantéClair, les jeunes patients peuvent profiter d'un coaching nutrition.

Combien coûte le traitement d’un cancer pédiatrique en France ? — budget 

Dans un pays à revenu élevé comme la France, il est possible d'accéder à une offre de soins complète et de qualité. Mais qu’en est-il de la prise en charge des dépenses de santé liée au traitement du cancer pédiatrique ? Du diagnostic à la rémission, et même après, le jeune patient sera amené à suivre un ensemble de thérapies, de soins et de traitements adapté à sa pathologie.

La prise en charge du cancer pédiatrique par la Sécurité sociale 

En France, le cancer pédiatrique est considéré comme une affection de longue durée (ALD). Elle ouvre le droit à une prise en charge à 100 % par l’assurance maladie des traitements et soins prodigués au jeune patient. De plus, sous réserve de tiers payant, vous êtes dispensé d’avancer les frais, ceux-ci étant réglés directement par votre complémentaire santé, selon les conditions de votre formule.

L’importance de souscrire à une mutuelle santé 

En revanche, certaines dépenses de santé ne sont pas couvertes à 100 % par l’Assurance maladie, par exemple : 

  • les dépassements d’honoraires pratiqués par certains spécialistes ;
  • les séances de psychothérapie non dispensées par un psychiatre ; 
  • les forfaits hospitaliers (hébergement et entretien des chambres…) ;
  • le recours aux médecines douces (ex. naturopathie, sophrologie, hypnose, acupuncture…)
  • le transport médical ;
  • certains médicaments ou aliments liés à un régime particulier ;
  • petits matériels non pris en charge (ex. perruque, bracelet anti nausées, foulards, coussin anti escarre…)

Que vous soyez particulier ou professionnel à votre compte, souscrire à une complémentaire santé fait partie des réflexes à adopter ! Vous bénéficierez d’une meilleure prise en charge des frais de santé de votre famille qui ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. 

La vie après le cancer infantile : les complications 

Parce que les enfants sont en période de croissance et de développement, ils restent particulièrement sensibles aux traitements contre le cancer. Certains d’entre eux peuvent développer des complications tardives dues aux traitements tels que certaines chimiothérapies, la radiothérapie, ou encore la greffe de moelle osseuse. Parmi les complications les plus fréquentes : 

  • la récidive du cancer ;
  • les troubles endocriniens (stérilité, production d’hormones thyroïdiennes) ;
  • les troubles de la croissance ;
  • les troubles cognitifs ;
  • les troubles cardiovasculaires ;
  • les séquelles orthopédiques.

Ces effets à long terme surviennent généralement à partir de la fin de la puberté. Leur intensité dépend en grande partie de l’âge de l’enfant lors du diagnostic ainsi que des doses de traitement reçues. Une bonne connaissance du parcours de soin et des traitements reçus est indispensable, au même titre que la mise en place d’un suivi à long terme.

Bon à savoir : au côté de son partenaire Noé Santé, la MAPA propose à ses sociétaires un service d’accompagnement post hospitalisation gratuit. Puisque la convalescence doit être une priorité absolue, notre objectif est de délester le patient et sa famille de toute la charge mentale liée au retour à domicile, à l’organisation de la logistique ainsi qu’au suivi médical. Une équipe se charge de la prise des rendez-vous médicaux, de programmation de la livraison du matériel médical et des médicaments, de la demande d’aide à domicile… 

Pour découvrir le service, rendez-vous sur sur votre Espace Perso MAPA.

Septembre en Or : se mobiliser pour lutter contre le cancer infantile

Origine du mouvement « Septembre en Or »

« Septembre en Or » a vu le jour dans les années 90 aux États-Unis grâce à La Fondation Candlelighters Childhood Cancer, qui s’appelle désormais Children’s Cancer Research Fund. Ce mouvement en faveur de la sensibilisation sur le cancer infantile a pris une envergure internationale en 2012 avec la mobilisation d’organisations médicales, de centres de recherche et d’associations aux quatre coins du monde.

La France a répondu à l’appel. Septembre en or est désormais soutenu par les instituts médicaux ainsi que les associations de l'hexagone. À l’image de l’or, le cancer pédiatrique est une maladie rare, et la recherche médicale en sa faveur a une valeur inestimable ! 

Les objectifs de « Septembre en Or »

Chaque année, septembre est officiellement le mois de sensibilisation sur le cancer pédiatrique. L'événement Septembre en or a plusieurs vocations : 

  • Sensibiliser le grand public : faire connaitre la maladie et encourager un élan de solidarité envers les enfants et leurs familles. C’est un événement rempli d’espoir qui marque l’unité des citoyens face à cette cause ;
  • Financer les programmes de recherche en cancer pédiatrique : collecter des dons privés et publics est indispensable pour continuer à développer de nouveaux traitements, notamment pour les cancers pédiatriques incurables ;
  • Soutenir les familles : apporter aux familles une aide concrète pour surmonter ce défi. Il peut s’agir de l’accès à un soutien psychologique, d’une aide financière, d’un accompagnement ou de conseils pour effectuer leurs démarches au quotidien ;
  • Interpeler les politiques de santé publique : les convaincre de renforcer l’accès à l’innovation thérapeutique en oncologie pédiatrique (dépistage plus efficace, accès aux meilleurs traitements, proposition de soins palliatifs pédiatriques).

Le programme des actions solidaires portées par les associations de lutte contre le cancer pédiatrique

Les actions en faveur de la lutte contre le cancer pédiatrique se succèderont pendant tout le mois de septembre. Mais la mobilisation battra son plein le samedi 13 septembre 2025 ! Ce jour-là, 10 villes françaises organiseront simultanément une programmation riche en surprises pour les petits et grands ! Concerts, animations, marches solidaires, spectacles en tout genre, conférences, illuminations… il y en aura pour tout le monde. 

Que vous soyez à Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Metz, Nancy, Paris, St Amé, Saint-Dizier et Strasbourg, retrouvez le programme des événements « Septembre en Or » qui se dérouleront dans votre ville ! 

Autre rendez-vous : la « journée mondiale du cancer infantile » 

À noter dans votre agenda dés à présent : la journée mondiale des cancers de l’enfant se tiendra le 15 février 2026. Les objectifs de cet événement international restent similaires à ceux de Septembre en Or. La programmation est à venir, restez connectés pour ne rien louper !

Adresser votre don pour la recherche sur le cancer pédiatrique 

Soutenir la recherche sur les cancers des enfants, adolescents et jeunes adultes

La Ligue contre le cancer reste le premier financeur associatif à consacrer un programme dédié aux cancers pédiatriques, adolescents et jeunes adultes. Ses actions ont pour but de guérir plus de cancers pédiatriques et adolescents, mais aussi de mieux les guérir, en réduisant les séquelles et les effets indésirables.

Cela est rendu possible grâce au financement de différents types de recherche : fondamentale, clinique, translationnelle et santé des populations. En 2023, 39 projets ont été soutenus, avec un budget global de 4,49 M d’euros.

Vous aussi vous souhaitez contribuer à la recherche ? Faites parvenir votre don à la Ligue contre le cancer. Chaque don ouvre le droit à une déduction fiscale à hauteur de 75% du montant du don dans la limite annuelle de 50 000 euros (ex. vous faites un don de 50 euros, vous payez réellement 17 euros).

Exemples de projets soutenus par amendement 

Nouveaux traitements et compréhension des résistances

Projet RHABDOrigin mené par Marie Castets : développement d’un modèle de tumeur miniature pour étudier les rhabdomyosarcomes. Ces recherches en biologie moléculaire et cellulaire permettent d’évaluer la résistance de la tumeur à de nombreux traitements.

Innovation pour la personnalisation des soins 

Projet GRACE mené par Gudrun Schleiermacher : création d’une micropuce dans laquelle des cellules issues de patients sont exposées à divers médicaments afin d’évaluer rapidement leur efficacité.

Mieux vivre après la maladie 

Projet FERTILEA mené par Blandine Courbière : identification des conséquences des traitements sur la fertilité des survivantes de leucémie aiguë. Ici, l’enjeu majeur est de préserver la fertilité des femmes ayant survécu à un cancer infantile. C’est un axe de recherche soutenu depuis plus de 20 ans par la Ligue.