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Tout savoir sur les franchises de commerces alimentaires

Rayons d'un commerce alimentaire

Le secteur de la distribution alimentaire en franchise est porteur en France. La prise de risque limitée, le soutien commercial, marketing et logistique, la possibilité d’accéder à une formation et le partage de la notoriété d’une grande enseigne sont les raisons principales du grand succès des franchises alimentaires générales ou spécialisées, qui ont le vent en poupe ces dernières années. On vous en dit un peu plus sur le sujet.

Qu’est-ce qu’une franchise de magasins alimentaires ?

Les franchises sont des réseaux d’établissements indépendants et opérant pour une même enseigne, qui partagent le même modèle de gestion économique, proposent les mêmes produits et services et ont la même identité visuelle. 

Les franchisés bénéficient d’une mutualisation du savoir-faire, de la stratégie marketing et de la stratégie de communication de la marque, de son réseau de fournisseurs, etc. Dans le cas des franchises alimentaires, et plus particulièrement des franchises de commerces de détail alimentaires, les franchisés profitent des prix de gros négociés par les centrales d’achat de l’enseigne. 

Le principe de la franchise, qu’elle soit alimentaire ou non, repose sur la signature d’un contrat de franchise. Ce contrat d’une durée déterminée est renouvelable et aborde toutes les obligations des 2 parties. Sa signature est nécessairement précédée par l’envoi d’un document d’information précontractuel (DIP), qui répond à l’obligation légale de transparence de la part de la franchise envers son futur franchisé. Ce document contient des informations essentielles concernant l’enseigne, son réseau, son marché, sa santé financière, etc.

Budget : rejoindre une enseigne, c’est cher ?

L’entrepreneur souhaitant intégrer une franchise doit, après signature du contrat, verser des droits d’entrée uniques dont le montant varie selon la marque (généralement de 10 000 à 30 000 euros). Il devra par la suite verser chaque année des redevances à son enseigne, c’est-à-dire un pourcentage de son chiffre d’affaires annuel.

Les droits d’entrée en franchise s’ajoutent au budget de création d’entreprise, qui peut s’élever de 60 000 à 160 000 euros, parfois plus.

Comment bien choisir son emplacement selon la concurrence (supermarchés, grande distribution, épiceries, stations-service, etc.) ?

L’emplacement est l’un des éléments les plus cruciaux de tous projets de création d’entreprise en franchise. Il doit répondre à plusieurs critères :

  • Ne pas être complètement isolé du réseau de l’enseigne (par exemple une zone d’implantation dans l’Est alors que la franchise est uniquement implantée en bord de mer)
  • Ne pas se situer à proximité directe d’un autre commerce de l’enseigne
  • Ne pas se situer dans une zone où la concurrence est déjà bien implantée (à noter que les zones urbaines présentent une densité de commerces alimentaires bien plus élevée qu’en milieu rural)
  • Se situer dans une zone où travaillent, habitent ou étudient les clients types de l’enseigne

Lors de l’analyse de la concurrence dans la zone d’implantation envisagée, l’entrepreneur devra veiller à prendre en compte la concurrence directe (autres petites supérettes ou épiceries du même type) et la concurrence indirecte (grandes surfaces, stations-service, etc.).

Quels sont les profils recherchés par les franchises ?

La plupart du temps, les franchises ne demandent pas de diplôme particulier. Elles recherchent des profils d’entrepreneurs passionnés par le métier de gérant, qui sont dotés d’une belle fibre commerciale et d’un grand sens du contact. Certaines enseignes proposent des formations afin de transmettre aux entrepreneurs tout le savoir-faire nécessaire à la bonne gestion commerciale, humaine et administrative d’un commerce alimentaire.

Est-il rentable d’ouvrir un petit commerce en franchise ?

Lorsqu’il rejoint une franchise, l’entrepreneur bénéficie de sa réputation, de son expérience, de ses clients, de son modèle de gestion économique, de son savoir-faire ainsi que d’un soutien commercial et logistique important. Tous ces éléments participent au succès du commerce, qui atteint le plus souvent rapidement une belle rentabilité. Le choix de l’emplacement et les capacités de gestion de l’entrepreneur jouent malgré tout un rôle primordial dans la survie du magasin.

Quelle est la franchise la plus rentable (Carrefour, Franprix, etc.) ?

Il existe de nombreux concepts de franchise alimentaire (alimentation générale, épicerie fine, supérette, surgelés, magasins bios, etc.), chacune avec leurs spécificités. Si la rentabilité attendue est un critère de choix majeur pour la plupart des entrepreneurs, cette donnée est difficile à évaluer. Elle pourra éventuellement se retrouver dans le DIP, mais sans garantie. L’entrepreneur peut par ailleurs se rapprocher des gérants de commerces franchisés et leur demander directement l’information, mais sans certitude que les gérants se montrent complètement honnêtes et transparents à ce sujet.

Il est donc difficile de déterminer quelle enseigne est la plus rentable parmi toutes les franchises présentes en France (Monop, Leader price, Picard, Franprix, Vival, Biocoop, etc.). 

Quel statut juridique pour une supérette ou une épicerie de proximité ?

L’entrepreneur a le choix entre plusieurs formes juridiques pour son entreprise :

  • L’entreprise individuelle - Responsabilité limitée au patrimoine professionnel, entreprise imposée sur les revenus du gérant avec possibilité de souscrire à l’imposition sur les sociétés, entrepreneur soumis au régime des travailleurs indépendants, peu d’obligations comptables.
  • L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) - Responsabilité limitée aux apports, un seul associé, apports libres au capital de la société, entreprise soumise à l’impôt sur les sociétés avec possibilité de souscrire à l’impôt sur le revenu, entrepreneur soumis au régime des travailleurs indépendants.
  • La société à responsabilité limitée (SARL) - Comme l’EURL, mais avec la possibilité d’avoir plusieurs associés.
  • La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) - Responsabilité limitée aux apports, un seul associé, apports libres au capital de la société, entreprise soumise à l’impôt sur les sociétés avec possibilité de souscrire à l’impôt sur le revenu, gérant assimilé salarié.
  • La société par actions simplifiée (SAS) - Comme la SASU, mais compte 2 associés au minimum.

Le statut de la micro-entreprise est déconseillé pour les supérettes et les épiceries.

À noter que l’entrepreneur reste juridiquement indépendant même s’il rejoint une franchise.

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