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Ouvrir sa pâtisserie en auto-entrepreneur, c'est possible !

Pâtissière auto-entrepreneur entrain de prendre une commande au téléphone

Le statut d'auto-entrepreneur permet d'ouvrir une entreprise de manière simplifiée, en allégeant les contraintes et les coûts administratifs. Ce statut juridique est idéal pour tester son projet et trouver ses premiers clients. Mais il peut vite atteindre ses limites. Faisons le point dans cet article. 

Quelle formation faut-il pour être pâtissier ?

Focus sur le CAP pâtisserie

Le CAP pâtisserie est un diplôme professionnel qui se prépare en deux ans après la classe de troisième. Il permet d'acquérir les connaissances et les techniques nécessaires pour exercer le métier de pâtissier. Comme pour tous les CAP, le cursus prévoit des matières générales, comme le français, l’histoire-géographie et l’éducation physique et sportive, et des matières technologiques et professionnelles. Ainsi, les étudiants y apprennent les différentes techniques de préparation des pâtisseries (pâtes, crèmes, mousses, etc.), la maîtrise des températures et des cuissons et la connaissance des matières premières et des matériels utilisés en pâtisserie. Ils se forment aussi à la réalisation de recettes, nouvelles ou traditionnelles, de pâtisserie, de la plus simple à la plus complexe. Ils s’exercent également aux techniques de vente et à la gestion des stocks, des commandes et des fournisseurs. 

Le CAP pâtisserie peut être réalisé par la voie scolaire, avec un temps en centre de formation complété par plusieurs stages professionnels, ou par la voie de l'apprentissage, où l'étudiant passe la majorité de son temps de formation directement chez un pâtissier en tant qu'apprenti. 

Les autres formations dans le domaine de la pâtisserie

Après l'obtention du CAP, il est possible de poursuivre des études en Mention complémentaire (MC) en un an, ou en bac pro, Brevet professionnel (BP) ou encore Brevet technique des métiers (BTP) en deux ans sous certaines conditions. Ces diplômes complémentaires permettent d'acquérir des compétences supplémentaires, ou de se spécialiser dans certains domaines de la pâtisserie. Les étudiants les plus assidus réaliseront pour finir un brevet de maîtrise, délivré par les Chambres des Métiers et de l'Artisanat, et offrant le statut de maître artisan. 

Reconversion : suivre les cours chez soi et en accéléré 

Dans le cadre d'une reconversion, il est possible d'obtenir son CAP pâtisserie en seulement 1 an, sous réserve de posséder un diplôme équivalent à un niveau première, ou un autre CAP. Dans ce cas, certains établissements proposent des cours en ligne à distance. Cela permet de se former à son rythme, tout en gardant un emploi le temps d'être diplômé. 

Peut-on travailler en tant que pâtissier sans diplôme ?

Le métier de pâtisserie est une profession réglementée. Ainsi, pour ouvrir une pâtisserie, il est obligatoire de posséder un diplôme dans ce secteur, ou de justifier de 3 ans minimum d'expérience. Une autre solution consiste à embaucher un salarié qui répond à ces conditions.

Cependant, pour travailler en tant que salarié dans une pâtisserie, que ce soit au service des clients ou dans le laboratoire de fabrication, il n'est pas obligatoire de posséder un diplôme. Votre expérience professionnelle, votre créativité et votre volonté d'apprendre peuvent tout à fait séduire un entrepreneur en pâtisserie, qui vous formera par lui-même. Cependant, si vous souhaitez être votre propre chef et ouvrir une pâtisserie, il vous faudra passer par une formation ! 

Projet d'entreprise : quel statut choisir pour ouvrir sa pâtisserie ?

Les différents statuts juridiques existants

La création d'une entreprise de pâtisserie est possible sous de nombreux statuts juridiques : entreprise individuelle, EURL, SARL, SNC, SAS, SA, auto-entreprise, … 

Chacun de ces statuts a ses avantages et ses inconvénients. Pour vous assurer de faire le bon choix, il est recommandé de demander conseil à votre CCI ou à un avocat spécialisé en droit des entreprises. Il est important de noter que la création d'une entreprise peut impliquer des frais qui varient en fonction de votre statut juridique. Il est donc primordial de connaître ces frais avant de prendre votre décision, car ils peuvent avoir un impact sur celle-ci.

Comment devenir auto-entrepreneur en pâtisserie ?

Tout d'abord, il est à noter que la création d'une entreprise sous un statut d'auto-entrepreneur ne dispense pas de monter son projet comme pour une entreprise plus classique. Ainsi, même en tant qu'auto-entrepreneur, vous devrez suivre plusieurs étapes pour monter votre projet de pâtisserie. Vous devrez notamment réaliser une étude de marché, pour déterminer quel potentiel de clientèle possède votre concept, et quels sont les atouts et les points faibles de votre zone d'implantation (les concurrents notamment). Cette étude de marché vous permettra également de cibler les attentes de vos futurs clients et leurs habitudes de consommation, ce qui aidera à réaliser votre gamme de produits. Vous devrez ensuite réaliser un business model et un business plan, pour vous permettre de vous préparer à tous les coûts que vous allez devoir supporter dans les premières années de votre entreprise, et d'envisager votre chiffre d'affaires prévisionnel pour répondre à ces coûts. Votre business plan vous sera également utile pour trouver des financements, et notamment pour présenter votre projet à une banque en vue d'obtenir un prêt. 

Ensuite, le statut d'auto-entrepreneur est assez simple à obtenir. Tout d'abord, vous devez commencer par déclarer votre micro-entreprise au Guichet Unique. Ensuite, vous allez pouvoir créer votre espace Urssaf vous permettant de répondre à vos obligations de déclarations de chiffre d'affaires, puis éventuellement faire une demande d'Acre, qui est une aide à la création d'une entreprise pour les micro-entrepreneurs, entre autres. Vous recevrez votre numéro de SIRET au bout d'une quinzaine de jours, et votre notification d'affiliation après 4 à 6 semaines. Vous pourrez facturer vos premiers clients dès réception de ces documents. En tant qu'auto-entrepreneur, il est recommandé de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle. Ensuite, vous êtes bien sûr tenu de respecter les normes d'hygiène et de sécurité alimentaire, comme tous les pâtissiers. 

Le pâtissier auto-entrepreneur n'a que peu de contraintes administratives. Il peut choisir d'opter pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu, ce qui lui permet de payer ses impôts à chacune de ses déclarations de chiffre d'affaires. Toutefois, son chiffre d'affaires est limité à un certain montant. Après quoi, il devra opter pour un statut juridique plus pérenne. 

Quel statut faut-il pour un pâtissier à domicile ?

Un pâtissier qui souhaite travailler à domicile, qui intervient lors de soirées privées ou d'entreprise, peut tout à fait choisir le statut de micro-entrepreneur également. Cela lui permettra de créer sa base de clientèle sans alourdir ses charges administratives, d'autant plus que ses investissements en matériel seront minimes par rapport à l'ouverture d'un commerce de proximité classique. 

Quel statut pour vendre des gâteaux ?

Pour vendre des gâteaux que vous n'avez pas fabriqué vous même, ou que vous customisez, si vous êtes cake designer par exemple, le statut de micro-entrepreneur peut également être une bonne solution. C'est réellement un statut très intéressant pour se lancer dans l'entreprenariat sans prendre trop de risques ! 

Quel est le salaire moyen d'un pâtissier ?

Un pâtissier salarié gagne en moyenne entre 1 800 et 2 500 euros brut par mois. Sa rémunération dépend de son niveau de diplôme, de son expérience, ainsi que de la renommée de l'entreprise dans laquelle il évolue. 

Un pâtissier auto-entrepreneur sera rémunéré sur une base comparable à un entrepreneur en pâtisserie classique : sa rémunération est calculée en fonction de son chiffre d'affaires. Cependant, pour une micro-entreprise, les cotisations sociales et les taxes sont moins élevées, ce qui permet d'obtenir plus de bénéfices. 

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