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Ouvrir une supérette en franchise : le guide

Gérante de supérette

Petits commerces de proximité essentiels au dynamisme des quartiers français, les supérettes connaissent un regain d’intérêt ces dernières années. Les Français privilégient en effet de plus en plus les épiceries de quartier plutôt que les grandes surfaces, et le gouvernement soutient financièrement les commerçants souhaitant s’installer en zone rurale. Les entrepreneurs qui souhaitent limiter leur prise de risques décident souvent de rejoindre une franchise. On vous en dit un peu plus dans cet article.

Qu’est-ce qu’une franchise ?

Une franchise est un réseau d’enseignes présent dans toute la France ou à l’échelle locale ou régionale. Elle mutualise ainsi son savoir-faire, son marketing, sa stratégie de communication, son réseau logistique national, son réseau de fournisseurs, sa centrale d’achat, etc.

Elle repose sur le contrat de franchise, qui lie le franchiseur, c’est-à-dire la marque, avec le franchisé, c’est-à-dire un entrepreneur indépendant. Ce contrat de franchise, d’une durée déterminée et renouvelable, définit toutes les obligations des 2 parties.

Ainsi, le franchiseur doit :

  • Mettre à disposition son identité visuelle (nom commercial, logo, couleurs, slogan, photos, etc.)
  • Transmettre son savoir-faire au franchisé
  • Apporter une assistance commerciale au franchisé
  • Contrôler régulièrement le respect des normes telles que définies par la loi et par le contrat de franchise
  • Dans certains cas, apporter un soutien logistique au franchisé
  • Dans certains cas, former le franchisé aux bonnes pratiques de l’enseigne
  • La plupart du temps, accorder une exclusivité territoriale au franchisé, traduite par une clause de non-concurrence dans le contrat

Le franchisé doit quant à lui :

  • Respecter la clause de non-concurrence et n’exercer aucune activité pouvant faire concurrence à l’enseigne sur le territoire défini
  • S’approvisionner via le réseau du franchiseur
  • Respecter toutes les autres règles éventuelles telles que rédigées dans le contrat de franchise

Le franchisé bénéficie ainsi d’un soutien commercial, logistique, financier, marketing et de communication, en plus de pouvoir profiter de la notoriété de la marque. Il adopte par ailleurs un modèle de gestion économique ayant déjà fait ses preuves et qui lui permettra d’atteindre rapidement une belle rentabilité.

Comment bien choisir sa franchise (épicerie de proximité, épicerie ouverte 24 h sur 24, épicerie fine, enseigne bio, etc.) ?

Chaque enseigne de supérettes a ses propres particularités. L’entrepreneur a alors le choix entre trouver une franchise qui correspond à son projet entrepreneurial, ou adapter son projet entrepreneurial à la franchise voulue. 

Ainsi, Leader Price propose une offre large de produits à prix économiques, tandis que Monoprix propose des produits un peu plus haut de gamme et onéreux. Certaines franchises de supérettes sont plutôt implantées dans les villages et en milieu rural, tandis que d’autres se concentrent sur les zones urbaines.

Si l’entrepreneur souhaite s’implanter dans une zone spécifique, il lui faudra analyser l’environnement concurrentiel et toutes les franchises de supérettes déjà présentes aux alentours. En effet, si une franchise est déjà implantée dans une zone, il est fort peu probable qu’elle accepte d’ouvrir un deuxième commerce à proximité. La distance requise entre 2 magasins d’une même franchise est cependant bien moins élevée en zone urbaine, où la densité de population permet d’avoir des commerces rapprochés.

Par ailleurs, le budget de départ, et donc l’apport personnel exigé par les banques, peut grandement varier d’une enseigne de supérettes à l’autre. 

Comment ouvrir une supérette en franchise ?

La procédure diffère d’une franchise à l’autre. Dans tous les cas, l’entrepreneur doit commencer par effectuer une étude de marché, de lui-même ou en faisant appel à un cabinet d’experts, qui lui permettra de mieux définir son projet et de s’assurer qu’il est viable. L’étude de l’emplacement et de la concurrence, en particulier, sera primordiale pour une entrée en franchise. En plus de devoir vérifier si la franchise est déjà implantée dans la zone, l’entrepreneur devra bien analyser la concurrence aux alentours. La présence à proximité d’une entreprise de grande distribution peut par exemple drainer une grande partie de la possible clientèle de la supérette.

Une fois son étude de marché effectuée, l’entrepreneur pourra rédiger son business plan. Ce document lui permet de structurer son projet, de présenter ce dernier auprès des banques mais également auprès des franchises. 

Les modalités d’entrée en franchise incluent généralement une première prise de contact avec l’envoi du CV et le résumé du projet. S’ensuivent des échanges plus complets, avec éventuellement des entretiens et l’envoi du business plan, puis, si les 2 parties sont d’accord, la signature d’un contrat de franchise.

L’entrepreneur devra alors verser des droits d’entrée dont le montant varie d’une enseigne de supérettes à l’autre. Ces droits d’entrée sont uniques. Puis, chaque année, il devra verser des redevances à la marque, c’est-à-dire un pourcentage du chiffre d’affaires annuel. Ce pourcentage est clairement défini dans le contrat de franchise, tout comme les droits d’entrée en franchise.

Quel budget pour ouvrir une supérette en franchise (coût du local, prix du matériel, etc.) ?

Le budget nécessaire à l’ouverture d’une supérette en franchise varie en fonction de la taille du magasin, de son format, du montant des droits d’entrée en franchise, du type de produits vendus et de leurs spécificités de stockage, etc.

Lorsqu’il calcule l’ensemble des fonds nécessaires à la création de sa supérette, l’entrepreneur devra ainsi prendre en compte :

  • Le montant des droits d’entrée en franchise
  • L’achat du local commercial ou tous les frais liés à sa location (premiers loyers, dépôt de garantie, etc.)
  • Le coût des travaux de remise aux normes et de remise en état 
  • L’achat du matériel nécessaire (présentoirs, étagères, vitrines réfrigérées, vitrines pour surgelés, caisses enregistreuses, matériel d’entretien, extincteurs, etc.) et leur mise en place
  • Les frais d’embauche du personnel
  • Les coûts liés à la création d’une entreprise, qui varient en fonction du statut juridique choisi
  • Les frais de prestation si l’entrepreneur a fait appel à un cabinet d’experts-comptables
  • Les frais de prestation si l’entrepreneur a fait réaliser son étude de marché par une entreprise extérieure (ces coûts peuvent s’élever de 2 000 à 7 000 euros selon le projet et le prestataire)
  • Les frais d’assurance

Quelle franchise pour débuter ?

Certaines franchises proposent des formations courtes afin de transmettre à leurs futurs franchisés toutes les connaissances et compétences nécessaires à la bonne gestion de leur commerce. Les entrepreneurs n’ayant aucune expérience dans le métier de commerçant et dans la gestion d’une supérette peuvent donc se tourner vers ces franchises, qui sont souvent moins exigeantes lors du recrutement de leurs franchisés : elles ne demandent pas de diplôme ou d’expérience professionnelle spécifique, mais accordent une grande importance aux qualités et aux motivations des entrepreneurs. Sens du contact, fibre commerciale, ténacité, bonnes capacités en management… Ces points forts feront la différence aux yeux des franchises lors du recrutement.

Quel est le réseau de commerces alimentaires le plus rentable (Vival, Proxi, etc.) ?

Certains sites permettent de comparer les chiffres d’affaires attendus 2 ans après l’ouverture d’une supérette en franchise. Si cette donnée est importante puisqu’elle permet d’avoir une vision du volume de marchandises vendues chaque année, elle ne permet cependant pas d’évaluer la rentabilité exacte du commerce. La rentabilité d’une entreprise correspond en effet au rapport entre les revenus générés par l’entreprise et les sommes qu’elle mobilise pour les obtenir. Un bon chiffre d’affaires peut donner une indication quant à la santé financière de l’entreprise, surtout lorsqu’il est supérieur à celui d’autres entreprises du même type, mais il ne permet pas de définir réellement la rentabilité du commerce. Il peut même s’avérer trompeur dans certains cas. Une supérette ayant un chiffre d’affaires de 1 000 000 d’euros par an peut ainsi s’avérer moins rentable qu’une supérette ayant un chiffre d’affaires de 500 000 euros par an.

Plus le commerce est rentable, plus il aura une santé financière solide et plus l’entrepreneur pourra se rémunérer. Il aura par ailleurs les fonds suffisants pour intervenir rapidement en cas de problèmes (équipement dysfonctionnel, accident du travail, etc.) et pour prévoir le développement de l’entreprise (extension des locaux, achat de matériel plus performant, nouvelle embauche, remise en état des locaux, etc.).

La rentabilité d’un commerce en franchise est plus difficile à prévoir, et les enseignes de supérettes ne mentionnent pas ou que peu cette donnée. L’entrepreneur pourra trouver quelques informations dans le document d’information précontractuel (DIP), obligatoirement remis par la franchise avant la signature du contrat, mais il n’aura accès à ce document qu’après avoir entamé le processus de recrutement en franchise.

L’entrepreneur peut contacter les gérants de supérettes en franchise et leur demander directement quelle est la rentabilité de leur commerce. Tous les gérants n’accepteront cependant pas de partager cette information, et lorsqu’ils le font, il existe toujours un risque qu’ils ne soient pas complètement honnêtes quant au chiffre donné.

Il est donc très difficile de dire qui de Proxi, Vival, Spar, ou encore Monop est la franchise la plus rentable.

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